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à Louis Jourde

décédé le 26 avril 2011

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RENTREE 2011:                                                    

Mesures de cartes scolaires soumises au CTPD du 8 avril 2011 (1er Degrés, ASH etc...)

MODIFICATIONS DES STRUCTURES POUR LA RENTREE 2011

DECLARATION de la CGT Educ'action au  CTPA du 25/1/2011

Déclaration de la CGT Educ'Action au CTPD 63 du 08 février 2011

(rappel: rentrée 2010)

Ce CTPA a pour objet la préparation de la rentrée 2011 dans le 1er et le 2nd degré. Force est de constater qu’avec 295 emplois supprimés dans les 1er et 2nd degré et dans les services administratifs, la rentrée 2011 sera l’une des pire pour l’académie de Clermont Ferrand depuis bien longtemps.

C’est une évidence que de dire que cela va engendrer de nouvelles dégradations dans les conditions de travail des personnels et d’enseignement des élèves.

La question de l’emploi public est au cœur des annonces gouvernementales de ces dernières semaines. Ainsi, un an après les promesses du président de la République, le gouvernement a annoncé un « plan de titularisation » qui n’a ni les moyens ni l’ambition de vouloir titulariser des milliers de personnels qui, tous les jours, rendent à la population une mission de Service Public.

Pire encore, dans une nouvelle sortie provocatrice, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, par ailleurs ancien ministre de la Fonction Publique, souhaite revenir sur le principe de « l’embauche à vie des fonctionnaires » via des contrats d’objectifs. Rappelons d’abord que la terminologie exacte est la garantie d’emploi, ce qui n’est pas la même chose, et que cette garantie est d’abord et avant tout une garantie pour les citoyens, comme le rappelait le Conseil d’Etat en 2003, de « garantir les fonctionnaires contre l’arbitraire et le favoritisme et [de] donner à la puissance publique les moyens d’assurer ses missions sur tout le territoire dans le respect des règles d’impartialité et de continuité ».

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce gouvernement n’est pas dans cette logique lorsqu’il préconise, comme réponse à la précarité, de développer le nombre de personnels en CDI.
La CGT considère que la précarité ne peut devenir la norme de l’emploi en France. Soulignons que 13 % des salariés du privé sont en situation précaire (CDD, intérim…), ce qui est encore trop, mais inférieur à ce que l’on observe dans la Fonction Publique où ce taux est au minimum de 17%. Cette nouvelle provocation de l’UMP à l’égard des fonctionnaires ne peut que conduire à s’interroger fortement quant aux intentions réelles du gouvernement et de sa majorité, alors que vient de s’ouvrir la négociation sur les non-titulaires.

 

La CGT-Educ’action revendique :

 La titularisation sans condition de concours ni de nationalité et avec une formation adaptée.
 L’arrêt du recrutement de non-titulaires pour des missions pérennes de service public.
 L’amélioration des conditions de reclassement des non-titulaires au moment de leur titularisation.
 Le renforcement dans l’immédiat les droits sociaux des non titulaires, la reconnaissance de leurs qualifications, la cohérence de gestion, une grille de salaire alignée sur celle des titulaires.

L’année 2010 a été marquée par la mobilisation sociale unitaire pour s’opposer à la réforme des retraites, réforme injuste et inefficace. Face à ce mouvement d’ampleur exceptionnelle de plusieurs mois, soutenu par une très large majorité de la population, ce fut l’intransigeance du coté du Président de la République et le dédain à l’égard des positions syndicales sur un choix de société qui conditionne l’avenir pour des millions de salariés.

Le mouvement sur les retraites a mis en évidence la nécessité de revoir les politiques d’emploi, de conditions de travail et du temps de travail,... Bien évidemment, cela signifie une autre politique de l’emploi dans l’Education Nationale et de réelles augmentations de salaires et améliorations des conditions de travail pour les personnels.

La manière avec laquelle le ministère de l’Education Nationale traite les stagiaires est à l’inverse une démonstration flagrante du peu d’intérêt du gouvernement pour ses personnels et pour le Service Public.

Un rapport du ministère a même mis en lumière les souffrances des stagiaires. Pour la CGT, cette réforme du recrutement et de la formation des enseignants est par nature catastrophique. Nous défendons l’idée d’un concours en fin de licence, avec une formation de deux ans payée comme fonctionnaire stagiaire et débouchant sur un master.

Dans l’urgence, nous réitérons nos demandes pour que les revendications des stagiaires soient entendues:

·        Le retour à une véritable année de stage et une véritable formation professionnelle

·        Des mesures d’urgence, pour permettre aux actuels stagiaires de réussir leur entrée dans le métier : un allégement de service (pas plus d’un tiers de service devant les classes) ; une formation renforcée sur le temps de service assurée par des formateurs pour tous les stagiaires, un dispositif particulier pour soutenir ceux qui sont en difficulté ; l’harmonisation des procédures de titularisation dans toutes les académies, garantissant la transparence, l’équité et les droits des stagiaires (pluralité d’avis, respect des qualifications et des statuts de chaque corps et contrôle des élus des personnels).

Depuis des années l’Etat se désengage de ses missions fondamentales et contraint dans son sillage les autres collectivités publiques à faire de même. Le résultat est là : des services hospitaliers aux écoles, en passant par pôle emploi ou encore les tribunaux, partout la litanie est la même : files d’attente, services surchargés, usagers exaspérés et parfois même désespérés, personnels au bord de la rupture !

Les politiques de démantèlement des services publics au travers notamment de la Révision Générale des Politiques Publiques, rendent difficiles voire dangereuses les conditions de travail et de vie de chaque salarié, de leur famille.

On ne supprime pas impunément des postes d’enseignants des Sections d’enseignement professionnel ou des écoles. Derrière les chiffres, il y a des élèves en incapacité d’étudier correctement dans des classes surchargées!

Les coupes sombres dans les budgets, les réformes tous azimut, ont pour effet de fragiliser encore plus le tissu social. Comment peut-on croire un seul instant que le progrès social peut se faire si les citoyens, salariés ou non, vivent dans l’insécurité sociale ?

L’urgence aujourd’hui est qu’en toute responsabilité, nous refusons le budget impossible que veut imposer le ministère. C’est pour cela que les choix des documents préparatoires ne sont pas tenables et c’est pour cela qu’il n’est pas envisageable que vous les mainteniez.

1er degré

Le 1er degré subit globalement 104 suppressions d’emplois.

Comment vont être réglés les postes qui ne sont pourtant toujours pas pourvus cette année, + le besoin urgent de remplaçants + le départ de collègues qui profitent des derniers moments pour bénéficier du départ en retraite avec 3 enfants se rajoutant aux départs retraite annuels ordinaires + les besoins pour les RASED, + les éventuels (mais très compromis) départs du département en mutations ???

La suppression prévue de tous ces postes pour l’académie va forcément provoquer une augmentation des seuils d’ouverture de classe dans de nombreuses localités, la suppression de nouveaux postes d’aide à la difficulté, le refus d’ouvrir les classes nécessaires, l’aggravation encore (si c’est possible) de la situation du remplacement et des stagiaires qui sont pressurés pour colmater les trous: ce sont encore les personnels et élèves qui paieront les pots cassés.

Lycées professionnels

La prévision académique prévoit la suppression de 42 emplois (sans parler des remplaçants) et la fermeture de nombreux CAP pourtant très demandés par les élèves sortant de 3^ème DP3 et DP6, et orientation digne de ce nom pour de nombreux élèves sortant d’IME. L'ouverture de classes de CAP était pourtant une promesse du ministre Darcos pour compenser la fermeture des classes de BEP. La CGT éduc'action n'étant pas dupe  n'avait pas soutenu cette réforme ; à juste titre!!!

Le passage des classes de bac pro à 30 élèves (contre 24 par le passé) est faire preuve d’irresponsabilité vis-à-vis des élèves et des enseignants qui en ont la charge. Les nombreux renvois de cours des élèves « agités » sont et deviendront la seule solution pour enseigner dans de bonnes conditions. Et cela, nous ne pouvons l’accepter !
Nous posons également la question du devenir des mentions complémentaires.

Collèges (-60 postes) EREA (- 1 poste) et SEGPA (+0,5 poste)

Au niveau des SEGPA, le maintien de cette structure spécifique en collèges préparant à la voie professionnelle en CAP demeure indispensable et mérite un accueil suivi et préparé au niveau des LP/SEP. La rénovation en cours des champs professionnels ne doit pas conduire à réduire le potentiel d’élèves accueillis dans les SEGPA de l’académie et leur potentiel enseignant.

Lycées généraux et technologiques (-43 postes d’enseignants sans compter les remplaçants)

La rentrée 2011 sera celle de la mise en route de la réforme de la voie STI.

La réforme actuelle supprime les supports industriels professionnels, rend les programmes plus abstraits et trop d’élèves sont devant chaque enseignant. Au prétexte de rénover la voie technologique industrielle, cette réforme la vide de sa substance. C’est un gâchis pour les jeunes actuellement présents dans ces filières qui ne pourront plus suivre ces enseignements, ce que reconnaissent de nombreux inspecteurs. Les passerelles permettant aux élèves de Bac Pro d’intégrer la STI, vont disparaître.

Comme pour les lycées professionnels et généraux, son but est avant tout comptable : des disciplines, et par conséquent de nombreux postes seront supprimés. Les collègues sont dans le flou quant à leur avenir : enseigner dans les nouvelles STI avec une formation a minima et pour un public très différent, être reconvertis en technologie, peut-être en maths, ou subir le décret sur la réorientation professionnelle ? De plus, pour la région qui ont beaucoup investi ces dernières années dans des matériels industriels professionnels -machines très coûteuses (des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros)-, le coût sera élevé. Et il faudra investir dans du nouveau matériel et adapter les locaux.

La CGT-Educ’action revendique, aux côtés des enseignants de STI :

·        Un moratoire d’un an sur la mise en place de la réforme ;

·        La construction d’une véritable rénovation STI, d’ici juin, avec les enseignants, les élèves et tenant compte de l’avis des industriels ;

·        Une formation d’adaptation de qualité des enseignants qui en auront besoin, sur le temps de service, en 2011-2012. ;

·        Le maintien et le développement de la voie technologique industrielle, pour répondre aux besoins des élèves et de l’industrie.

Dans la voie générale, le principal but de la réforme est de réaliser des économies d’échelle par regroupements de divisions. Le tronc commun, uniquement constitué de matières littéraires, ne permettra aucune réorientation positive, contrairement aux objectifs proclamés. Au contraire, le positionnement des nouvelles séries générales constituera un filtre sélectif à un seul sens, de S vers ES ou L en cas d’échec en S : tout autre choix sera pédagogiquement impossible dans le cadre des nouvelles grilles horaires.

Les stages de remise à niveau ne sont qu’une illusion, personne ne croira que les élèves peuvent récupérer en quelques jours le travail d’une année, d’autant qu’aucune évaluation de fin de stage n’est prévue, ce qui achève de les rendre totalement bidon.

Services administratifs

Encore 9 ETP (correspondant à 28 postes supprimés) supprimés alors que les besoins sont urgents et que la gestion à la fois dans le Rectorats, les Inspections Académiques et dans les établissements est déjà très difficile.

 

En conclusion :

La répartition proposée n’est même plus une répartition de la pénurie, c’est la répartition de la casse.

Nous ne sommes pas dans cette instance pour cautionner un tel démantèlement du service public d’éducation mais pour demander au Rectorat de Clermont Ferrand de refuser ce qui apparait explicitement de la part du ministère comme du mépris pour les élèves et les personnels.

Nous vous demandons donc d’exprimer auprès du ministère une fin de non-recevoir sur cette répartition budgétaire insuffisante.

La conclusion du rapport de la commission des affaires scolaires de l'assemblée va d’ailleurs dans ce sens puisqu’il stipule que si l'on continue les suppressions de poste dans l'Education Nationale, la qualité de l'enseignement et donc du service rendu aux usagers va très fortement se dégrader. Cette commission recommande donc l'arrêt de ces suppressions.

Enfin, le Décret n° 2010-1405 du 12 novembre 2010 porte création d'une indemnité de responsabilité attribuée aux recteurs d'académie. Elle comporte une "part fonctionnelle" de 15 200 euros versée identiquement à tous les Recteurs, et une part variable "tenant compte de la manière de servir et de la réalisation des objectifs qui leur ont été attribués". Elle peut atteindre 6840 euros supplémentaires.

Notre dernière question est : Les suppressions de postes font elles partie des objectifs permettant l’obtention de cette part variable de 6840 euros ?

à cette dernière question le Recteur a répondu NON en remarquant que la partie fixe de la prime était du même chiffre que celle qu'ils avaient avant et qui leur a été supprimée.

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MODIFICATIONS DES STRUCTURES POUR LA RENTREE 2011:

nombres des postes supprimés

Lycées professionnels du 03 - 15 - 43 - 63

Lycées Généraux et Techniques du 03 - 15 - 43 - 63

EREA

Déclaration de la CGT Educ'Action au CTPD 63 du 08 février 2011.

Nous sommes réunis pour « prévoir » les dotations collèges et SEGPA du le Puy-de-Dôme pour la rentrée 2011.

Comme nous l'avons dit avec force au CTPA, nous refusons de cautionner le démantèlement du service public d'éducation. La politique de suppression des postes, que nous dénonçons depuis plusieurs années, continue à faire des ravages.

 Au niveau du département, les effectifs prévus en collège envisagent une baisse qu'on peut qualifier d'inexistante (-45 élèves), au regard de la marge d'erreur possible entre prévisions et effectifs réels (la prévision 2010 sous-évaluait de 287 élèves les effectifs réels de l'année en cours). Pourtant, la Dotation Horaire Globale enregistre une baisse qu'on peut cette fois qualifier d'importante (-773 heures). On me répondra que ce ne sont que des chiffres. Prenons donc les chiffres. Que constatons-nous ? Si l'on considère qu'une division « consomme » entre 30 et 35h, pour fonctionner à moyens constants par rapport à l'année dernière, on devrait perdre une soixantaine d'heures pour une division et demi. Or, c'est encore 700 heures  qu'on perd... La gestion comptable de l'Education nationale efface tout aspect humain de son fonctionnement entraînant des classes à 30 élèves en collège, avec des moyens réduits à peau de chagrin, ce que l'on masque par une « autonomie » qui n'est qu'une gestion de la pénurie. A cela s'ajoutent tous les dysfonctionnements liés à la formation des enseignants que nous avions dénoncés par avance.

En préparant ce CTPD, j'ai eu l'idée saugrenue et douloureuse de relire notre déclaration au même CTPD, il y a un an jour pour jour : j'aurais pu me contenter de la reprendre en l'état tant les dégradations des conditions d'études des élèves et de travail des personnels (enseignants et non-enseignants) sont les mêmes. Même le nombre de postes supprimés au niveau national est le même : 16000.

Pour toutes ces raisons, la CGT Educ'Action dénonce la dotation proposée. Celle-ci témoigne que les réformes en cours n'ont pas pour objectif une meilleure réussite des élèves mais simplement de faire des économies, continuant de détruire peu à peu l'Ecole de la République.

Mesures de cartes scolaires soumises au CTPD du 8 avril 2011

Mesures d’ouverture

Mesures de fermeture

Mesures de gel