PRESTATIONS SOCIALES en faveur des personnels et de leurs enfants: chèques vacances, aide au BAFA, aide aux colonies de vacances,prêt à court terme, aide au logement, n'hésitez pas à vérifier si vous pouvez en bénéficier......


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HOMMAGE

à Louis Jourde

décédé le 26 avril 2011

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Retraites:                                            retour vers l'accueil

Septembre 2013: télécharger le 4pages réforme des retraites sept2013

JUIN 2013: RETRAITES: lire notre analyse du rapport Moreau

mardi 27 août 2013

Une réforme qui pénalise les salariés et la jeunesse

 

Le Premier ministre vient d’annoncer les grandes lignes de la future réforme des retraites.

Cette réforme se situe dans la continuité des précédentes en privilégiant la poursuite jusqu’en 2020 de l’allongement de la durée de cotisation prévue par la loi Fillon, et en prolongeant ces dispositions après 2020. Il serait ainsi demandé 43 ans de cotisations aux jeunes nés à partir de 1973 alors même qu’on sait qu’ils rentrent de plus en plus tard dans le monde du travail. Ils atteindront ainsi l’âge du taux plein bien après 65 ans. Pour la CGT, ces dispositions sont orientées contre la jeunesse.

Enfermé dans le dogme dans la baisse du « coût du travail », le Premier ministre annonce une prochaine réforme de la branche famille de la Sécurité sociale destinée à transférer son financement sur les ménages.

Certaines dispositions qui pourraient apparaître favorables aux salariés, notamment au sujet de la pénibilité, des femmes et des jeunes, n’auraient qu’une portée très limitée sur les salariés concernés. Exemple : une carrière complète de travail pénible conduirait à un départ à 60 ans, sous certaines conditions restrictives.

Ces annonces justifient donc pleinement la mobilisation des salariés lors de cette rentrée notamment avec la journée d’action du 10 septembre pour les salaires, l’emploi et une protection sociale de haut niveau.

Montreuil, le 27 août 2013

Pétition « La retraite, une affaire de jeunes ! »
Un appel pour une réforme des retraites juste et favorable aux jeunes
Le gouvernement s’engage dans une nouvelle réforme des retraites. A l’heure où Y. Moreau a rendu son rapport concernant les évolutions du système, 14 organisations de jeunesse, syndicales, politiques ou associatives ont décidé de se réunir en collectif pour faire entendre un message : les jeunes refusent une réforme qui se traduirait par un allongement de la durée de cotisation et une baisse des pensions. Une réforme juste et favorable aux jeunes est possible, mais pour cela le gouvernement doit se démarquer des conclusions du rapport Moreau.
La pétition, à relayer largement, est disponible sur
www.retraites-jeunes.fr

Mars 2013: aide au maintien à domicile

Janvier 2013:

Décret n° 2013-39 du 10 janvier 2013 relatif à l'admission à la retraite des fonctionnaires de l'État, des magistrats et des militaires (J.O. du 12 janvier 2013)

 

Février 2012:

Accélération de la réforme des retraites:

Pour les fonctionnaires appartenant à la catégorie « sédentaire » (les enseignants en font parti), l’âge d’ouverture des droits à retraite, aujourd’hui fixé à 60 ans, passe à 62 ans, tandis que l’âge limite est porté de 65 ans à 67 ans. Ce report ne concerne que les générations nées en 1956 et après qui voient donc l'age d'annulation de la décote passer à 67 ans !
Pour ceux qui sont à moins de 5 ans de l’âge de la retraite, le relèvement de ces deux bornes d’âge va se faire progressivement, à raison de 4 mois supplémentaires par génération, et uniquement pour ceux qui sont nés à partir du 1er juillet 1951. Si vous êtes né jusqu’au 30 juin 1951, rien ne change pour vous : vous pourrez toujours partir en retraite dès 60 ans, au début de l’année prochaine.

 Avant de voter en avril et mai, pensez à demander aux candidats ce qu'ils comptent faire à ce sujet!

M Grangier
 

 

Agents sédentaires pour lesquels l’âge d’ouverture des droits était fixé à 60 ans et la limite d’âge à 65 ans avant la réforme
Année de naissance
Age d’ouverture des droits
Limite d’âge
 
Durée d’assurance
(en trimestres)
Du 1er janvier au 30 juin 1951
60 ans
65 ans
 
163
Du 1er juillet et le 31 décembre 1951
60 ans et 4 mois
65 ans et 4 mois
 
163
1952
60 ans et 8 mois
65 ans et 9mois
164
1953
61 ans
66 ans et 2 mois
 
165
1954
61 ans et 4 mois
66 ans et 7mois
 
165
1955
61 ans et 8 mois
66 ans et 8 mois
 
166
1956 et après
62 ans
67 ans
166
* durée devant être fixée avant le 31/12/ 2011
** durée devant être fixée avant le 31/12/ 2012

 

 

Mai 2011:

Vous pouvez télécharger un tract (recto-verso) analysant les effets de l’accord AGIRC et ARRCO sur les âges de départ en retraite et sur le montant des droits en cours d’acquisition ou liquidés, ainsi qu'un  quatre pages qui détaille les conséquences de l’accord du 18 mars 2011 sur les retraites complémentaires AGIRC et ARRCO et qui répond  précisément aux questions que se posent les salariés sur :

 ·       l es mesures d’âge applicables en fonction de leur date de naissance.

·       Les montants de pensions en cours d’acquisition ou liquidées.

·       Les majorations pour enfants nés et élevés.

 

  • Précisions concernant les personnels déjà engagés dans un dispositif CPA :
    • Voir circulaire du 6 décembre 2010 relative aux conséquences de la loi 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites sur les modalités d'entrée et de sortie du dispositif de cessation progressive d'activité.
    • Voir circulaire 2011-098 du 14 avril 2011 inhérente au relèvement de l'âge légal de départ a la retraite pour les personnels enseignants, d'éducation et d'orientation en cessation progressive d'activité (CPA) avec cessation totale d'activité (CTA)

 

Juillet 2010: téléchargez le 4 pages "spécial retraites"

Réforme des retraites : Les fonctionnaires cœur de cible  cliquez ici pour lire le communiqué de l'UGFF ou vous trouverez toutes les réponses aux questions que vous vous posez...

Octobre 2010:

Le Gouvernement perd son sang froid

vendredi 22 octobre 2010

Bousculés par la mobilisation massive des salariés contre leur réforme des retraites, le Président de la République et le Gouvernement se murent dans une posture de déni et dérivent vers une politique de répression et de violences policières.

Ce matin, le Préfet de Seine et Marne a ordonné la réquisition des 169 salariés en grève à la raffinerie de Grandpuit. La CGT condamne cet acte juridiquement illégal et politiquement insensé. L’ordonnance détourne le contenu de la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure, fortement encadrée par des décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat. L’arrêt de la production dans cette raffinerie ne porte en aucun cas atteinte à la sécurité ni à la santé publique. Il s’agit d’un interdit pur et simple du droit de grève garanti par la Constitution, en l’occurrence exercé au sein d’une entreprise privée dans un cadre démocratique et pacifique. La Confédération se joint à l’action juridique demandant l’invalidation de cette réquisition.

Dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de brutaliser les manifestants. Le Gouvernement tente d’opérer un amalgame intolérable entre les manifestations et quelques actes de violence intervenus dans certaines villes.

Des militants sont poursuivis, arrêtés, placés en garde à vue, simplement pour avoir collé des affiches comme à Roanne ! Les CRS chargent des queues de manifestations, sans aucune raison, comme à Lorient.

La CGT appelle les salariés, les grévistes à la vigilance du fait de la présence de provocateurs dans les initiatives syndicales. Ils incitent à des actes violents susceptibles en retour d’alimenter la répression policière et le discrédit de la lutte.

La CGT dénonce également le « camouflage » sous des autocollants syndicaux, dont ceux de la CGT, de policiers dans les manifestations et rassemblements.

Le Président de la République et le Gouvernement sont confrontés à une mobilisation unitaire solide, déterminée et toujours soutenue par 69% de la population, selon une enquête d’opinion publiée ce matin. Ce serait une nouvelle erreur de leur part de croire que le débat puisse être détourné vers le thème de la sécurité alors que l’origine des tensions actuelles se trouve dans les injustices de la politique économique et sociale.

La CGT ne laissera pas dévoyer les revendications au cœur de la mobilisation actuelle.

Montreuil, le 22 octobre 2010

 

60 ans maximum, 37,5 annuités maximum

et 75 % minimum du dernier salaire :

des repères pour une vraie retraite solidaire !

 

Enseignants, personnels administratifs, techniques, ouvriers, de service, sociaux et de santé, nous sommes, dans l’Éducation nationale, également
tous concernés par la réforme des retraites.

- Un peu d’histoire 

 

La retraite à 60 ans a été généralisée à tous les salariés de ce pays au 1er avril 1983 suite à la parution de l’ordonnance* 82-270 du 26 mars 1982

*Ordonnance : Acte légal pris par le gouvernement avec l'accord du parlement.

L'abaissement de l'âge de la retraite a constitué une étape significative de la politique de progrès social mise en œuvre par le Gouvernement de l’époque.

Cette réforme ambitieuse a permis à tous les salariés âgés de soixante ans qui le souhaitaient de bénéficier d'une pension de retraite complète dès lors qu'ils justifiaient d'une durée d'assurance d'au moins 150 trimestres (37,5 années) obtenue en totalisant les périodes cotisées et assimilées dans un ou plusieurs régimes de base quels qu'ils soient, ainsi que les périodes reconnues équivalentes.

Cette ordonnance a été créée afin de respecter un principe d’égalité de traitement entre tous les salariés. Les salariés du public pouvaient déjà prétendre à un retraite à 60, 55, voire 50 ans selon la catégorie de fonctionnaires.

D’autres salariés pouvaient également prétendre à une retraite à 60 ans s’ils étaient devenus inaptes au travail, travailleurs manuels et ouvrières mères de famille, anciens déportés, anciens combattants…

Mais il ne s'agissait là que de mesures partielles destinées à compenser la condition particulière du travail féminin et l'usure prématurée due au labeur ou à des circonstances difficiles.

 - Nos revendications 

Ce principe d’égalité et de progrès social doit, aujourd’hui, impérativement être maintenu. Le principe, d’une conception de vie, après 18 ans, basée sur 2/3 temps de travail et 1/3 de temps de retraite doit être la référence à la condition d’intégrer les années d’études post-bac dans le temps de travail.

En effet, un salarié entrant dans la vie active à 22,5 ans doit toujours pouvoir prétendre à un départ en retraite à 60 ans, après 37,5 années de travail.

Son salaire de remplacement (sa pension de retraite) doit être maintenu à 75 % de son dernier revenu ou de celui calculé sur les 10 meilleures années pour un salarié du privé.

A ce titre, la CGT demande l’abrogation de la loi Balladur de 93 qui impose, maintenant, un calcul du Salaire Annuel Moyen (SAM) sur les 25 meilleures années.

S’il est vrai que l’espérance de vie a augmenté, il n’en est pas moins vrai que l’entrée dans la vie active des futurs enseignants est également retardée du fait de l’allongement des années d’études (recrutement au niveau Master !).

C’est pour cela que nous demandons que toutes les années post-bac soient prises en compte comme des années d’activité de salarié.

 Compte tenu de ces nouveaux paramètres, pour financer les retraites, nous demandons à ce gouvernement, qu’il :  

â Développe une autre politique de l’emploi, en particulier en direction des jeunes massivement exclus du marché du travail (1 sur 4) ainsi que des salariés âgés de plus de 50 ans.

â Élargisse l’assiette des cotisations aux revenus exonérés (bonus, stock options) mais aussi intéressement et participation données aux bénéfices de l’entreprise (au total : 9 à 10 milliards d’euros selon la Cour des comptes)

â Module les cotisations en fonction des politiques salariales des entreprises.

Cela permettrait de distinguer une entreprise qui crée des emplois stables de celle qui licencie, délocalise, use de la précarité…

â Augmente le niveau des cotisations, d’abord patronales, voire salariales si nécessaire, et supprime les exonérations des cotisations sociales patronales.

Aujourd’hui les cotisations (part patronale et part salariale) ne peuvent plus s’asseoir exclusivement sur l’activité salariée. Toutes les richesses de ce pays doivent contribuer à financer les retraites, ainsi que la protection sociale.

Les plus-values dégagées par les entreprises et les produits financiers doivent maintenant contribuer à l’effort national en matière de retraite et protection sociale, même si elles ont un caractère variable.

D’ailleurs, il en est de même pour la masse des cotisations salariales de retraite qui fluctue en fonction de la situation de l’emploi du pays.

Actuellement, les cotisations des actifs payent les pensions des retraités. C’est le principe de la retraite par répartition, solidaire et distributive (certains régimes de retraite en compensent d’autres).

- Des perspectives inquiétantes 

 Le gouvernement actuel veut remettre en cause le principe même de la retraite par répartition en envisageant d’instaurer, à plus ou moins long terme, un système unique de retraite (public/privé) par points ou compte notionnel à la Suédoise.

 

Or, il se trouve que ce système mis en œuvre en Suède depuis une vingtaine d’années ne donne pas satisfaction dans la mesure où il est intimement lié au monde de la finance et ne garantit pas des prestations définies aux retraités suédois (-3% de baisse des pensions suite à la crise).
De plus, il introduit un coefficient d’espérance de vie qui incite les salariés suédois à retarder leur départ en retraite s’ils veulent bénéficier d’une pension correcte pour vivre décemment.

En outre, d’après une étude de l’OCDE d’avril 2009, les actifs des fonds de pension en Irlande ont fondu de 35 %, et aux Etats-Unis, la baisse a atteint 25 % sur l’ensemble de l’année 2008.

Donc, la retraite par capitalisation ne peut en aucun cas compléter, voire se substituer à la retraite par répartition. 

- Un choix de société

Nous sommes donc face à un choix de société. Un salarié pourra-t-il continuer d’espérer partir à 60 ans, s’il le souhaite, afin de lui permettre de s’engager vers une vie différente sans contrainte de productivité ou de stress au travail ?

La réponse a été apportée par ce gouvernement et par les députés de sa majorité : c’est NON.

Comment ont-ils pu instaurer un recul de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans alors qu’une majorité d’entreprises considère qu’un salarié de 50 ans n’est pas assez productif, revient trop cher et, par conséquent, est une charge trop lourde pour l’entreprise elle-même ?  

D’ailleurs la politique d’encouragement de l’emploi des seniors a montré ses limites. Les plus de 50 ans alimentent très largement le vivier des chômeurs.

Comment envisager de laisser un enseignant face à ses élèves à plus de 62 ans alors que les conditions de travail se sont dégradées considérablement (effectifs par classe en constante augmentation du fait des suppressions massives de postes, violences croissantes à l’école, multiplications des tâches administratives, individualisation des parcours professionnels, pressions hiérarchiques tous azimuts…) ?

Certains d’entre eux ne pourront d’ailleurs partir qu’à 67 ans s’ils veulent espérer bénéficier d’une retraite sans décote et pas forcément à taux plein (75 % de leur dernier salaire brut) s’ils n’ont pas atteint la durée d’assurance imposée à leur génération (41.5, 42, 43… annuités).

Comment envisager de maintenir à son poste un agent de service à plus de 62 ans alors que dès 50 ans, voire moins, il est déjà sujet à de multiples problèmes de santé lié à la pénibilité de son travail ?

Faudra-t-il qu’il attende d’être handicapé pour espérer un hypo­thétique départ à 60 ans avec une retraite équivalente au minimum garanti (1 067 € pour 40 annuités) ?

Le gouvernement a donné sa réponse : c’est OUI

- L’avenir… 

 

Si le principe d’égalité public/privé doit être garanti, il ne peut s’envisager en nivelant par le bas.

La mise en place d’ajustements paramétriques successifs a toujours engendré une dégradation constante du niveau des retraites.

Que peut-on alors attendre d’une réforme systémique dans le contexte économique actuel ? Évidemment rien de bon pour les salariés.   

Pour un fonctionnaire, une mesure qui consisterait à prendre, par exemple, un salaire de référence sur les 25 meilleures années, comme l’envisageait le gouvernement, engendrerait une diminution des pensions de 10 à 20 % en moyenne, 28 % chez les enseignants. Pour mémoire, un fonctionnaire d’État ne bénéficie pas d’une retraite complémentaire du type AGIRC/ARCCO.

Grâce à la lutte, l’esprit de l’ordonnance de 1982 doit revenir en 2010.

- En conclusion, nos revendications sont justes solides et réalisables. Mettons-les en débat. Partagées par la majorité des citoyens, elles deviendront la politique que l’on imposera.

Pour cela, construisons le rapport de forces et participons massivement aux grèves et manifestations partout dans le pays et débattons des suites (y compris la reconduction) pour obliger ce gouvernement à retirer sa loi injuste sur les retraites.

 

tous dans la rue pour dire

non à la régression sociale.

 

 

L'abandon de la retraite à 60 ans :Pour tous les salariés l'âge d'ouverture du droit à la retraite passerait de 60 à 62 ans d'ici 2016, et la limite d'âge de 65 à 67 ans, comme l'âge d'annulation de la décote (-5% par année manquante en 2015 dans la Fonction publique). Avec une augmentation de la durée d'assurance à 41 ans en 2012, 41,5 ans en 2020, et une entrée de plus en plus tardive dans le monde du travail, cette mesure va contraindre de nombreux salariés à travailler bien au-delà de 62 ans. Le gouvernement attend 4,2 milliards d'euros de cette mesure dans la fonction publique en 2020, auxquels se rajouteront l'effet des mesures d'âge concernant les contractuels de droit public dépendant du régime général, soit près de 5 milliards d'euros au total. L’alignement du bénéfice du minimum garanti sur celui du minimum contributif :La réforme supprime le minimum garanti (1067 euros pour 40 ans de service) aux agents qui n'ont pas une durée d'assurance complète et qui souhaitent partir avant la limite d'âge de 65 ans aujourd'hui, et 67 ans prévus par la réforme. La baisse de la pension peut aller jusqu'à 200 euros pour des pensions souvent inférieures à 1000 euros.Un fonctionnaire civil sur quatre est parti en retraite en 2008 avec une pension relevée au minimum garanti (+130 à +150 euros en moyenne), un sur deux dans la fonction publique territoriale, en général à 60 ans; soit 30.000 personnes dont 20.000 femmes. La réforme veut contraindre les fonctionnaires les plus modestes à travailler jusqu'à 67 ans pour une pension a minima !

En 2020 cette mesure diminuera les dépenses pour les pensions les plus faibles de 1 milliard d'euros dont 700 millions pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers.

C’est la mesure la plus injuste et la plus scandaleuse prise pour la Fonction publique.

La suppression du départ anticipé des mères de trois enfants : Ce droit est totalement supprimé pour les femmes qui auront trois enfants et 15 ans de service après le 1er janvier 2012. Une nouvelle retraitée sur cinq, 15.000 femmes ont utilisé ce droit en 2008. Ce qui montre que de vraies difficultés existent pour une meilleure articulation entre vie de famille et travail et pour supporter la pénibilité du travail, les infirmières et aides-soignantes par exemple étant les premières concernées. L'objectif du gouvernement est simplement d'attaquer encore les droits des femmes et de les contraindre à travailler le plus tard possible. Il attend de cette mesure 900 millions d'économies en 2020.Pour les femmes qui conserveront le droit au départ anticipé le mode de calcul sera celui de leur année de naissance, pour les demandes faites à partir de 2011. La perte sera de 20% à 25% d'une pension calculée avec les règles antérieures à 2004, ce qui enlèvera leur liberté de choix aux femmes. Pour l'instant, d'après les informations de la CGT, il est prévu que le minimum garanti ne bénéficie plus aux départs anticipés des mères de trois enfants dès la publication de la loi au journal officiel, prévue à l'automne 2010. Alors qu'un tiers de ces départs se font au niveau du minimum garanti, les deux tiers dans la territoriale ! Y compris les demandes faites avant le 31 décembre 2010 seraient donc concernées, ce qui peut entraîner une forte baisse de la pension indiquée au moment du dépôt de la demande. La hausse du taux de cotisation des fonctionnaires de 3% du salaire :Le gouvernement a décidé le principe du gel des salaires du 1er juillet 2010 à 2013, soit une nouvelle baisse de 6% du point d'indice. De 2000 à 2010 le point d'indice a déjà perdu 9% de sa valeur et 14% depuis 1984.

Le passage du taux salarié de cotisation retraite de 7,85% à 10,55%, c'est 3% de baisse de pouvoir d'achat supplémentaire. Les employeurs publics prendront ainsi 3 milliards d'euros en 2020 dans la poche de leurs agents. L'étalement de la mesure sur 10 ans ne change rien au fait qu'en 2020 chaque fonctionnaire aura perdu 40 à 70 euros par mois selon sa catégorie !

Le « service actif » : Le « service actif » reconnaît collectivement, par corps, la pénibilité dans la Fonction publique, et donne droit à un départ anticipé en général à 55 ans. Le ministre de la Fonction publique affirme que « l'approche historique de la pénibilité dans la Fonction publique, le service actif, est préservée », mais fait passer la limite d'âge à 57 ans. Pour les salariés du privé, la réforme prévoit une reconnaissance individuelle de la pénibilité sous la forme d'une retraite pour invalidité « bis » à 60 ans sans décote. La coexistence de deux systèmes de reconnaissance de la pénibilité est intenable sur le moyen terme, et le gouvernement cherchera à remettre en cause le service actif dans la Fonction publique, comme il le fait pour les 250.000 infirmières.

L'Etat a décidé de geler sa contribution au financement de la retraite de ses fonctionnaires au niveau de 2010. Avec la mise en place d'un Comité de pilotage des régimes de retraite totalement sous son contrôle, chargé de proposer « l’ensemble des mesures correctrices justifiées par la situation financière des régimes de retraite », cette mesure de gel permettra de justifier de nouvelles mesures attaquant encore les droits des fonctionnaires. La réforme actuelle n'est pas la dernière, mais prépare la suivante, et le dit clairement, puisqu’elle est prévue en2018.

La CGT revendique une véritable réforme des retraites :

- maintien de l'ouverture du droit à la retraite à 60 ans,

- une pension de 75% du salaire de référence, dans le privé celui des 10 meilleures années, dans la Fonction publique celui des 6 derniers mois primes comprises,

- la défense et l’amélioration du code des pensions civiles et militaires,

- un minimum de pension pour une carrière complète équivalent au SMIC,

- une reconnaissance collective de la pénibilité pour tous les salariés concernés du public comme du privé, et le droit au départ anticipé à 55 ans dans le privé,

- la consolidation et l'amélioration des droits familiaux pour les mères et des droits conjugaux comme la pension de réversion,

- un financement à la hauteur des besoins pour porter progressivement la part du PIB consacrée aux retraites à 18% en 2050,

- faire contribuer tous les revenus salariaux et les revenus financiers des entreprises au financement des retraites,

- une politique de l'emploi efficace pour les salariés de moins de 30 ans et de plus de 50 ans, des recrutements à la hauteur des besoins dans la Fonction publique,

- la mise en extinction de la retraite additionnelle sur les primes de la Fonction publique.

Document d’orientation sur la réforme des retraites – commentaires de la Cgt

 

Document d’orientation gouvernementale

Commentaire CGT Educ’action 59-62

Commentaire Confédéral

L’introduction

Difficile pour le gouvernement de nier que le système de retraite par répartition repose sur des principes de solidarité entre les générations. Système qui aurait permis notamment, selon lui, de diviser par 4 la pauvreté des personnes âgées depuis la seconde guerre mondiale. Système qu’il faudrait défendre mais qui menacé par l’effet du vieillissement démographique amplifié par les effets de la Crise nécessiterait une réforme de Société dans laquelle l’égoïsme entre générations n’aurait pas sa place et dans laquelle l’effort serait réparti de manière équitable… Le chemin en aurait été tracé par les réformes mise en œuvre en 1993, 2003 et 2007-2008 !

                Or ces réformes ont au contraire contribué à diminuer fortement les niveaux de pension du fait de la modification des modalités de calcul de la pension (allongement des durées de cotisations, système de décôte, calcul sur les 25 meilleures années dans le privé, affaiblissement des bonifications pour enfant etc…) et l’officialisation de sa revalorisation sur les prix dont l’évolution annuelle a été moins forte que l’évolution du salaire moyen (- 6 % entre 1994 et 2003 pour 6 retraités sur 10 ; - 8 % de 1994 à 2003).

                Face au vieillissement des populations dont l’allongement de l’espérance de vie constitue pour nous un progrès social et non un handicap,  face à la crise génératrice de milliers de suppressions d’emploi et donc de déficits pour des politiques sociales en phase avec les besoins des populations, il faut effectivement changer de Société pour cadrer, renforcer le système solidaire de retraite par répartition dans son élément naturel. Le Gouvernement inscrit son projet de réforme en continuité dans un choix de Société fondamentalement inégalitaire.

 

Argument 1

Sauvegarder le système de retraite par répartition

 

Affichage, dès lors que le recours à des dispositifs d’épargne-retraite pour compléter les niveaux de pension constitue une offre largement médiatisée par le gouvernement et entame largement les niveaux de solidarité nécessaires à une répartition équitable et pérenne.

 

"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Rien ensuite ne vient étayer cet engagement. L'affaiblissement du niveau relatif des pensions ouvre un boulevard à la capitalisation. En revanche, un engagement clair : « il est nécessaire d’encourager les dispositifs d’épargne retraite » ;

- ce qui va à l’épargne retraite est pris sur ce qui devrait aller à la répartition ;

- système injuste entre secteurs professionnels, entre entreprises, entre individus…

- situation qui va contribuer à entretenir la fragilisation de la répartition, à entretenir le doute.

Argument 2

Assurer le retour à l’équilibre de nos régimes de retraite à moyen terme

 

Le gouvernement l’envisage dans l’allongement de la durée de la vie active et sur le changement de mode de calcul des droits. Il ouvre la possibilité de recourir à des régimes par points ou en comptes notionnels qui ne garantissent plus la valeur des retraites futures (valorisation fluctuante des points ou capital virtuel cotisé).

 

Aucun engagement en réalité. Equilibre financier à trouver, avec des règles, à trouver elles aussi, à échéance 2020 ou 2030 ! La question escamotée est celle des conséquences de la crise et de la chute des ressources des régimes due à l'effondrement de l'emploi. Le gouvernement en faisant de la retraite une question purement démographique, veut évacuer la question de l'emploi.

Arguments 3 et 4

Ne pas réduire les déficits en baissant les pensions d’aujourd’hui et de demain

 

Le gouvernement prétend garantir le pouvoir d’achat par l’indexation des pensions sur la base de l’inflation, et donc sur les prix. Parce que les pensions sont désindexées du salaire moyen des actifs : elles ne bénéficient pas des fruits de la productivité et sont soumises aux choix de valorisation gouvernementale (1,37 % en 2008 !). La loi de 2003 a effectivement prévu de garantir le pouvoir d’achat en s’appuyant sur les indicateurs du coût de la vie. Ce n’est pas traduit dans les faits. Miser sur l’effet des revalorisations salariales pour miser sur la revalorisation des pensions relève de la supercherie : Peu d’accords de branche parviennent à tirer 2 % d’augmentation annuelle, dans la Fonction publique l’augmentation n’atteint pas 1 %, la politique de réduction et de précarisation des emplois, la baisse sensible de la part des salaires dans la valeur ajoutée… ces évolutions marquent la tendance. Les retraites en Npdc selon la Caisse nationale d’Assurance Vieillesse  précise que 90 % des pensions sont inférieures à 10000 euros au 31.12.08 (moyenne H 710, F 543 alors que le seuil de pauvreté est de 889 euros !)

Un engagement renouvelé : le maintien de l’indexation des pensions sur l’indice des prix INSEE. Donc maintien du mécanisme de dévalorisation des pensions par rapport aux salaires, dévalorisation d’autant plus importante que la durée de vie à la retraite s’allonge et d’autant plus pernicieuse que c’est dans les dernières années de vie que les besoins financiers s’accroissent. On prépare ainsi un appauvrissement relatif des retraités.

La question de l'indexation sur les prix des salaires portés au compte va mécaniquement faire baisser le niveau des retraites futures relativement aux salaires d'activité. La base de calcul de la retraite est réduite par ce mode d'indexation. Il serait plus favorable si nous revenions à une indexation sur l'évolution moyenne des salaires. Le COR prévoit d'ailleurs ce décrochage et le chiffre à près de 30%.

La comparaison est effectuée en niveaux de revenus et en moyenne mais pas en terme de retraite : la retraite représente en moyenne 85% des revenus d'activité.

 

 

Argument 5

Améliorer la compréhension et l’information des français sur leurs futures retraites

 

Il s’agit de poursuivre l’information sur les droits à retraite et via un point d’étape à 45 ans « conseiller sur l’ensemble d’instruments pouvant améliorer les niveaux de pension ». 2 leviers évidents : le recul du départ en retraite et/ou le recours à des régimes complémentaires dont la capitalisation.

Dans le même temps, le gouvernement évoque la recherche de simplification pour les salariés poly-pensionnés, première amorce d’évolution des régimes. Ces derniers fonctionnent actuellement en équilibre par le biais de compensations solidaires des régimes bénéficiaires aux régimes déficitaires et grâce aussi au versement de l’Etat au titre de la perte démographique à certains régimes spéciaux. L’Etat ambitionne de se désengager de sa responsabilité, en construisant un régime unique

II - Cause du déséquilibre des régimes : la démographie ? Pas la Crise ? Pourtant la crise avec la suppression de 680 000 emplois a coûté 600 milliards d’euros ! Et avant la crise, la politique de sous emploi, de bas salaire, de la précarité résultant des choix politiques, a creusé les déficits. Qu’adviendra-t-il du régime spécial des fonctionnaires aujourd’hui excédentaire à l’aune du non remplacement des départs en retraite ? Qui influe sur la démographie des populations actives à l’intérieur de chaque régime ? Certes la politique de plein emploi, le retour à la croissance ne suffisent pas pour préserver le système de répartition… mais à partir de là on peut chiffrer au concret et sortir de l’exposé spéculatif ; à cela le gouvernement oublie de développer sur la charge positive que constituerait indubitablement  le partage équitable des richesses produites. Le défi de la démographie est supportable mais il faut clairement décider de consacrer à la retraite une part supplémentaire de PIB (soit 6 points de plus). Les gains de productivité ont permis de doubler en 30 ans la part de PIB consacrée à la retraite sans mettre l’économie par terre.

Engagement facile puisque le droit à l’information est déjà programmé et bien avancé.

Attention au point d’étape à 45 ans avec information sur les « instruments » à disposition des salariés en matière de retraite. C’est sans doute l’âge de la capacité maximale d’épargne, on peut deviner de quels instruments il s’agira !

 

Argument 6

Ecarter toute solution qui baisserait le niveau de vie des français ou augmenterait le chômage

 

En fait, il s’agit surtout de limiter le niveau des cotisations sociales patronales pour empêcher la destruction d’emplois, limiter le niveau des cotisations salariales pour maintenir le pouvoir d’achat. Les hypothèses sont développées à partir de taux d’augmentation suffisamment lourds (de 3 à points) pour faire craindre le pire alors que + 0,24 points d’augmentation de cotisation patronale amèneraient 24,8 milliards d’euros ; Il conviendrait au moins en parallèle de chiffrer correctement le montant des exonérations de cotisations qui n’ont eu aucun effet sur la création d’emploi. Par ailleurs l’Etat au nom du nécessaire investissement et de la compétitivité refuse d’élargir l’assiette des cotisations aux revenus pudiquement déclarés « du travail ». Pour la Cgt, il faut prendre en compte la totalité de la valeur ajoutée de l’entreprise pour calcul les cotisations dites « patronales » et instaurer une cotisation sur les revenus financiers des entreprises.      83 milliards de dividendes ont été distribués aux actionnaires en 2008 par les sociétés non financières.

Le gouvernement écarte une hausse des cotisations.

Or, les dernières études du COR montrent que, même en simulant les hypothèses de prolongation maximales de la durée et de l’âge de départ, on ne règle pas les équilibres financiers.

Un financement supplémentaire, important, est donc absolument incontournable si on ne veut pas connaître une baisse des retraites. Le gouvernement est irresponsable (à moins qu’il ne joue à moyen terme un déplacement massif vers la capitalisation).

 

Argument 7

Répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques

 

Une seule solution pour l’Etat : l’accroissement du nombre de cotisations par rapport au nombre de retraités… et cela passerait par l’augmentation de la durée de travail (et la baisse de la durée passée en retraite) ! Et bien non, cela doit passer par l’augmentation des emplois et de l’accès rapide des jeunes à l’emploi après la validation par une cotisation forfaitaire de leurs années d’étude et de recherche d’emploi comme annuités. C’est dans ce sens que la croissance de la population active est effectivement un moteur de création de richesses.

Contrairement à ce qui est affirmé, l’allongement de la durée de cotisation n’a pas permis d’obtenir que les français travaillent plus longtemps. La surcote se calcule d’ailleurs sur le niveau de pension acquis et est donc insignifiante vue l’effort à consentir. 7,6 % des assurés ont travaillé au-delà de 60 ans contre 7 % avant la réforme. L’éviction de l’emploi des seniors, l’échec des négociations sur la pénibilité dans les entreprises, la rareté d’accords de branche sur l’emploi des seniors sont des tendances lourdes à relayer avec l’aspiration forte des populations à profiter du fruit de leur travail. La Cgt revendique l’ouverture du droit à la retraite à 60 ans.

C'est une idiotie. On répond à un problème démographique par des solutions économiques, financières et sociales. Eric Woerth veut écarter tout débat sur le partage des richesses : emploi, salaires et profits.

Traduite en français la solution « démographique » chère à Eric Woerth (pour répondre à un problème selon lui uniquement démographique) signifie ceci : un nombre donné d’actifs produit un potentiel donné d’années de pensions. Il faut donc réduire le potentiel grandissant d’années de pension par attributaire. Donnons moins d’années de pensions à chaque futur retraité, en le faisant travailler plus longtemps, en réduisant ainsi le nombre d’années de bénéfice de sa pension.

C’est le raisonnement « toutes choses égales par ailleurs » dénoncé dans le livre de Pierre-Yves et Jean-Christophe.

Remarque : le gouvernement prend pour hypothèse (sans prendre le moindre engagement pour corriger cette catastrophe) que l’âge d’entrée en emploi stable va continuer à augmenter ! Et que, par conséquent, il faut symétriquement augmenter la durée pour inciter à travailler plus longtemps !

L’engagement est clairement d’augmenter la durée de cotisation, très probablement de reporter l’âge en prenant mieux en compte le chômage non indemnisé.

La « super décote » est écartée (évidemment, si l’âge est décalé, elle n’est pas utile !).

Argument 8

Changer les règles de manière très progressiste

 

C’est ainsi que l’Etat programme une augmentation de la durée d’activité au fur et à mesure. Comment parler de choix de dépassement de l’âge légal quand les dispositifs de décote impactent le niveau des retraites ?

L’engagement sur la progressivité est gratuit lui aussi puisqu’il ne peut pas en être autrement. Mais, rappelons nous que les réformes françaises (notamment 2003) ont été marquées par une progressivité très brusque au regard de celles conduites dans les pays voisins.

Au passage confirmation de l’allongement –progressif– de la durée de cotisation.

Argument 9

Tenir compte de ceux qui ont eu une vie professionnelle plus difficile

 

La  Cgt revendique un départ anticipé entre 55 ans et 60 ans, en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité

Carrières longues : prolongation du mécanisme. Mais avec prise en compte de l’allongement de la durée ! Etant rappelé que les forts contingents sont passés.

Pénibilité : prise en compte dans les conditions voulues par le Medef, c’est-à-dire de manière individualisée, en dehors des métiers et des fonctions, et probablement avec une approche médicale.

Argument 10

Mettre fin à la spécificité française en matière d’emploi des seniors

 

37,9 % des 55-64 ans en emploi. Actuellement les employeurs font sortir les salariés usés après l’âge de 55 ans en les poussant au chômage, en maladie ou en invalidité. Dès 47-48 ans le taux d’emploi baisse dans les entreprises.

Renforcer l’équité et la solidarité de nos régimes de retraites : l’Etat entend aligner vers le bas le public et le privé, ce qui aura pour effet d’abaisser le niveau général des pensions.

Reprise de l’argumentation du Medef et de son « effet horizon » selon lequel tout report de l’âge légal entraîne ipso facto un report égal de l’âge de cessation d’activité. Argument qui a été fortement récusé au COR. Le taux d'emploi dans les entreprises baisse à partir de 47-48 ans. L'horizon est loin !!!

Quant aux promesses, faites pour le compte des employeurs, Etat compris, d’adapter et d’améliorer les fins de carrières, cela fait des années qu’on entend le même discours !

 

Argument 11

Adapter les mécanismes de solidarité des régimes à la réalité des besoins sociaux

 

L’Etat cite pour exemple la couverture des périodes de chômage non indemnisées, qu’il juge imparfait. C’est un comble quand on sait qu’il mène une politique de régression des droits à indemnisation des privés d’emploi !

Bis repetita : revoir la couverture du chômage non indemnisé. Il y a des évidences auxquelles on ne peut échapper en ces temps de chômage galopant.

 

Argument 12

Augmenter les ressources destinées aux mécanismes de solidarité par un effort financier supplémentaire de certains revenus

 

Il ne s’agit que de contributions complémentaires sur les hauts revenus et revenus du capital (à quelle hauteur ?), d’une participation « plus forte » de certaines formes de revenus, de l’effort de réduction des « niches sociales et fiscales »… difficile de mettre sur le même niveau la correction médiocre des inégalités sociales et le produit du profit né de l’exploitation des travailleurs !

Ressources du FSV (fond de solidarité vieillesse). Rappel : c’est ce gouvernement qui a saccagé le financement du FSV (quoiqu’on pense de ce Fonds) en réduisant brutalement la part de CSG qui lui est affectée.

L’engagement d’une contribution de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital est particulièrement approximatif et manifestement démagogique avec l’évocation d’une non restitution au titre du bouclier fiscal.

Argument 13

Poursuivre la convergence » entre les régimes de retraite du public et du privé

 

Les règles de retraite de la fonction publique ne sont pas jugées « intangibles »… (cf. calcul de la pension sur les 6 derniers mois, vers un régime complémentaire et abandon de la référence au salaire indiciaire, comparaison public/privé destinée à supprimer des droits

Aucune indication de contenu quant aux réformes envisagées concernant la Fonction publique. Mais la tonalité donne à penser que cela va une nouvelle fois présenter les fonctionnaires comme des privilégiés. La Cgt est pour une retraite équivalente, pour une carrière professionnelle équivalente dans le privé comme dans le public. Cela ne passe pas par une uniformisation.

Argument 14

Assurer une gouvernance d’ensemble des régimes de retraite fondée sur des rencontres périodiques avec les partenaires sociaux 

Quid de la négociation ravalée au niveau d’un dialogue social fermé sur les questions gouvernementales comme l’atteste la présente consultation.

Le gouvernement envisage des rencontres périodiques afin de faire le point, en particulier sur trois sujets :

- couverture des engagements futurs (financement) ;     - taux de remplacement ;                - emploi des seniors.

Pourquoi avoir escamoté le rendez-vous de 2008 qui était dans la loi Fillon ?

 

 

Septembre 2009:

Téléchargez le document "8 pages Retraites de septembre 2009"

téléchargez le document de travail pour la 8e Conférence Nationale de l'UFR FERC des 27, 28, 29 mars 2007 (166Ko)

Des retraites fondées sur le principe de la répartition : garantie de la solidarité intergénérationnelle.

Mobilisons-nous pour préparer

les échéances

de 2008 !

 

 

 

 

 

 

Un peu d'histoire

En 1945, la création de la Sécurité sociale répond à l’ambition de construire un régime d’assurance vieillesse couvrant l’ensemble de la population. Toutefois, l’existence antérieure de pensions de retraite pour les salariés du secteur public et les cadres du secteur privé, combinée aux réticences des non salariés à l’instauration d’un régime unique, conduisent à construire un système de retraite basé sur les catégories socio-professionnelles

Pour autant, ni la diversité ni l’autonomie des différents régimes créés n’empêchent la mise en place de mécanismes de solidarité entre les régimes et en leur sein.

Les régimes de retraites obligatoires fonctionnent sur le principe de répartition : aujourd'hui, les actifs versent des cotisations qui servent à payer immédiatement les pensions des retraités ;

Le système par répartition établit une solidarité entre tous les citoyens et entre les générations. Il protège contre les aléas de l'économie, puisque les cotisations sont redistribuées immédiatement aux retraités sous forme de pensions et permet de prendre en compte la dimension sociale et solidaire du système de retraite (par exemple sous la forme d'attribution gratuite de trimestres de cotisations pour les femmes ayant des enfants ou pour les chômeurs). 

 

 

Quelle problématique ce principe de répartition pose-t-il ?

Son efficacité suppose le maintien d'un équilibre démographique entre les actifs et les retraités : si le ratio entre cotisants et retraités se dégrade de façon durable et importante, il faudra trouver de nouvelles solutions de financement.

De ce fait, il ne protège pas nécessairement contre une détérioration du rendement à long terme des retraites (rapport entre le montant des cotisations versées par le montant de la retraite).

 

Sous prétexte de déséquilibre constaté, les mesures et réformes successives (Balladur de 1993, Fillon de 2003) ont programmé dans le temps une remise en cause fondamentale et systématique de nos régimes engendrant une baisse continue du niveau des pensions.

Au nom de la responsabilisation individuelle, la généralisation d'un système par points ou le développement de l'épargne retraite tendent progressivement à vouloir se substituer au principe de la répartition.

Nous ne pouvons que nous opposer à tout projet de ce type qui tendrait à remplacer le système par répartition, donc à  accroître les inégalités dans ce domaine.

Nous rejetons tous les arguments démagogiques qui prétendent qu'une suppression des régimes spéciaux permettrait de financer les petites retraites.

Notre système de retraite avec ses différents régimes couvrant l'ensemble du salariat doit être défendu et pérennisé.

 

Nous refusons tout alignement par le bas et exigeons la mise en place d'un socle commun de garanties pour tous les salariés quel que soit leur régime d'affiliation. L'allongement de la durée des cotisations, la hausse des cotisations et la baisse du montant des pensions sont les trois principales solutions proposées par les tenants de l'idéologie libérale pour soi-disant sauvegarder les retraites par répartition. Au lieu de résoudre le problème, ces propositions ne font que dégrader les conditions de vie des actifs et le pouvoir d'achat des inactifs.

 

§ quelles réponses pouvons-nous apporter aux attentes

et revendications ?

 

En premier lieu, il faut procéder à un changement fondamental d'orientation par rapport aux différentes réformes des vingt dernières années.

Il faut affirmer un certains nombre de principes constitutifs d'un socle commun de droits, quel que soit le régime d'affiliation du salarié :

? un vrai droit au départ à la retraite à 60 ans sans application d'une décote éventuelle. Ce qui ne signifie

aucunement une obligation mais un repère collectif essentiel ;

? un système de départ anticipé en retraite (50 ou 55 ans) pour travaux pénibles afin de corriger l'injustice sociale d'une espérance de vie à la retraite réduite pour de trop nombreux salariés ;

? un montant de retraite permettant à chacun un taux de remplacement de 75 % du dernier salaire détenu pendant au moins 6 mois, pour 37,5 années de cotisation, avec un minimum équivalent au SMIC revalorisé à 1 500 € brut ;

? le retour à l'indexation des pensions sur les salaires.

 

 

 

§ sur quels leviers pouvons-nous agir

pour faire aboutir

ces revendications ?

 

LA CGT avance trois pistes :

? une politique qui vise à créer un "contre-choc emploi" permettant de relever substantiellement le taux d'emploi de la population active et par conséquent les rentrées de cotisations ;

? une cotisation employeur tenant compte de la masse salariale et de la richesse créée par le travail dans l'entreprise ;

? une remise en cause des exonérations de cotisations pour les entreprises et particulièrement pour celles dégageant des bénéfices, ne réinvestissant pas sur l'outil de travail ou ne créant pas d'emplois supplémentaires.

 

Quant à la taxation des revenus financiers et des divi-dendes, si ces prélèvements nous semblent indispensables, ils ne peuvent être une source pérenne du financement des retraites. D'une part, parce que les revenus financiers sont volatiles et, d'autre part, parce que notre ambition est d'en réduire le volume au profit des salaires.

 

Les artisans de la réforme des retraites ont usé et abusé des prévisions catastrophistes, notamment en matière de démographie. Ils en ont fait une véritable stratégie, leur permettant d'appeler les salariés à d'inéluctables sacrifices.

L'échéance 2008 approchant, les oiseaux de mauvais augure ont ressorti la panoplie des menaces à venir.

 

Il ne s'agit pas de nier les perspectives démographiques, mais il ne s'agit pas non plus d'entretenir une dramatisation artificielle à partir de prospectives d'autant plus hasardeuses qu'elles se situent à très long terme !

 

L'INSEE vient ainsi d'effectuer de nouvelles projections de population active à l'horizon 2050, ce qui l'a amené à tem-pérer sérieusement les chiffres sur lesquels s'étaient appuyés le gouvernement, le MEDEF et les partisans de la réforme Fillon.

 

Les étapes de négociations sur les retraites en 2008

(régime général et fonctionnaires)

L’article 5 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites, précise :

 

? Maintenir constamment jusqu’en 2020, le rapport entre le temps de travail (durée d’assurance) et le temps de retraite sur la base du ratio 2003 pris avec 40 annuités.

 

? La durée d’assurance requise pour l’obtention d’une retraite à taux plein dans les régimes de retraite sera ajustée pour tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie.

Dans un premier temps cette durée sera portée à 41 ans pour tous en 2012, sous réserve de l’évolution des conditions démographiques, économiques et sociales.

Au-delà de 2012, cette durée continuera à évoluer de manière progressive pour respecter ce principe.

 

Calendrier :

. 2008 : 40 annuités pour tous,

. à partir de 2009 : majoration d’un trimestre par an, pour atteindre 41 annuités en 2012 (sauf si un avis de la

 

Commission de Garantie des Retraites 1 et du Conseil d’Orientation des Retraites 2 propose un calendrier différent et que celui-ci soit repris par décret).

Un rapport sera élaboré avant le 1er juillet 2012, pour prévoir les annuités des années 2013, 2014, 2015, 2016.

Un autre sera fait avant le 1er juillet 2016, pour prévoir les années 2017, 2018, 2019, 2020.

Si l’on suit le raisonnement plus loin, en 2040 on devrait cotiser 44 ans.

 

Précision fournie par l’article 5 :

la durée d’assurance requise pour un salarié sera celle correspondant à la date d’ouverture de son droit au bénéfice d’une retraite et non celle de la liquidation effective.

Il est créé une Commission de garantie des retraites 1, chargée de veiller à la mise en œuvre des dispositions de cet article de la loi.

 

La commission de garantie

des retraites

 

La Commission de garantie des retraites est chargée de veiller à la mise en œuvre des dispositions de l’article 5 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 précitée.

 

Elle constate l’évolution respective des durées d’assurance ou de services nécessaires pour bénéficier d’une pension de retraite à taux plein ou obtenir le pourcentage maximum d’une pension civile ou militaire de retraite ainsi que l’évolution de la durée moyenne de retraite. Elle propose, dans un avis rendu public, les conséquences qu’il y a lieu d’en tirer au regard de l’article 5 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 précitée.

 

A notre connaissance, l’avis de cette commission n’est toujours pas paru au JO conformément à l’article D. 114-4-0-12  du décret n° 2007-1219 du 10 août 2007 relatif au fonctionnement de la Commission de garantie des retraites.

 

Conseil d’Orientation des Retraites (COR)

(article 6 de la loi)

 

Le Conseil d'orientation des retraites a pour missions :

1. De décrire les évolutions et les perspectives à moyen et long termes des régimes de retraite légalement obligatoires…

2. D'apprécier les conditions requises pour assurer la viabilité financière à terme de ces régimes ;

3. De mener une réflexion sur le financement des régimes de retraite susmentionnés et de suivre l'évolution de ce financement ;

4. De formuler les avis prévus par la loi de réforme des retraites ;

5. De participer à l'information sur le système de retraite et les effets des réformes conduites pour garantir son financement ;

6. De suivre la mise en œuvre des principes communs aux régimes de retraite et l'évolution des niveaux de vie des actifs et des retraités, ainsi que de l'ensemble des indicateurs des régimes de retraite, dont les taux de remplacement.

 

Le Conseil formule toutes recommandations ou propositions de réforme qui lui paraissent de nature à faciliter la mise en œuvre des objectifs et principes énoncés dans la loi.

 

?         Le Conseil d'orientation des retraites est composé, outre son président nommé en conseil des ministres, notamment de représentants des assemblées parlementaires, des organisations professionnelles, syndicales, familiales et sociales les plus représentatives et des départements ministériels intéressés, ainsi que de personnalités qualifiées.

 

Le Conseil d’Orientation des Retraites en est à son quatrième rapport.

Dans son quatrième rapport, adopté en janvier 2007, (http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-723.pdf), il est précisé dans la partie « Le rendez-vous 2008 » : « Certaines questions à traiter pour le rendez-vous de 2008 sont explicitement prévues par la loi : l’allongement de la

durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein, le taux de revalorisation des pensions et l’objectif de minimum de pension.

L’examen s’inscrit dans le cadre des orientations fixées par la réforme de 2003 : réaffirmer le choix de la retraite par

répartition ; assurer un niveau élevé de retraite, par l'allongement de la durée d'activité et de la durée d'assurance ; préserver l'équité et l'esprit de justice sociale de nos régimes de retraite ; permettre à chacun de construire sa retraite, en donnant davantage de souplesse et de liberté de choix ; garantir le financement des retraites d'ici 2020 ».

 

 

§ L’équilibre financier

Propositions du COR :

L’équilibre serait atteint en 2020 :

?     par une hausse des cotisations à l’assurance vieillesse ;

?     un accroissement des contributions aux régimes de la fonction publique

 

Il le serait également par l’effet combiné d’actions modérées portant à la fois sur l’âge de la retraite, le taux de prélèvement pour la retraite, et le ratio « pension moyenne nette sur revenu d’activité moyen net ».

L’équilibre en 2020 pourrait aussi être atteint en agissant, mais de manière plus sensible, sur un seul des trois leviers d’action possibles :

?     soit en relevant l’âge moyen de départ en retraite d’environ 3 années supplémentaires,

?     soit en augmentant le taux de prélèvement pour la retraite de 4 points,

?     soit en diminuant le ratio « pension moyenne nette sur revenu d’activité moyen net » de près de 20 %, (en clair, diminuer la pension).

 

Il faut permette aux seniors de rester en emploi au moins jusqu’à 60 ans. Les mesures entraînant une réduction de la période active doivent à ce titre rester l’exception.

 

§ L’égalité de traitement entre les cotisants

Pour les régimes spéciaux : l’allongement des durées d’assurance en fonction des gains d’espérance de vie, tout en prenant en compte les situations de pénibilité ; l’évolution des avantages familiaux et conjugaux ; enfin, une certaine harmonisation des logiques d’indexation des pensions.

 

Le COR examine en outre les questions posées par l’inégal accès à l’épargne retraite. Il estime en particulier que, si cet effort d’épargne doit être encouragé, il convient que soient analysées ces différentes incitations, leur finalité et leurs conséquences sur le financement de la protection sociale.

 

Pour en savoir plus : http://www.cor-retraites.fr/article303.html

Les commentaires de la CGT en 2003

… une réalité en 2008 !

L’augmentation de la durée de cotisation est désormais la règle d’or et l’outil d’ajustement permanent.

Ce sont des considérations purement financières qui motivent le partage de l’espérance de vie entre « activité et retraite ».

Il s’agit de neutraliser les conséquences de l’allongement de la durée de la vie sans augmentation des cotisations et sans réforme de financement (la CNAV estime que cette mesure ainsi que le passage de la « proratisation » à 160 trimestres, permettront de réduire de 30 %, à terme, les besoins de financement).

Ce partage se traduit par l’allongement de la durée de cotisation.

Cette augmentation systématique au regard de celle des gains de vie est, socialement, particulièrement rétrograde et injuste (en particulier pour tous ceux qui ont de faibles espérances de vie à la retraite).

Le droit à la retraite à taux plein à 60 ans devient inaccessible.

 

Le nombre d’annuités exigé pour l’obtention d’une pension à taux plein ne peut plus être atteint à 60 ans, pour une grande majorité de salariés, particulièrement les femmes et les jeunes.

C'est en fait une remise en cause du rôle pilier de l'âge dans notre système de retraite.

 

En 2001 :

• 62,3 % seulement du total des retraités qui ont liquidé leur retraite à taux plein (avec 158 trimestres) avaient 60 ans. La loi aggrave cette réalité. En fait ce repère de durée qui se substitue à celui de l'âge, n'est même pas lié à la réalité du taux d'activité dans le pays. C’est une remise en cause de fait de la retraite à 60 ans ;

• le calendrier de majoration à partir de 2009 peut être remis en cause si l’espérance de vie n’augmente pas dans les mêmes proportions que prévu ou si la situation économique change. Le nombre d’annuités et le calendrier peuvent donc à tout moment évoluer pour s’adapter à divers aléas.

 

Il faudra veiller aux propositions de la conférence tripartite sur le maintien et le retour dans l’emploi des plus de 50 ans. Cela ne doit se faire que dans une politique dynamique de création de vrais emplois et pour tous les âges. On ne doit pas opposer les moins de 30 ans et les plus de 50 ans. Tout cela doit s’ac-compagner d’un droit à la formation tout au long de la carrière.

 

1. L’allongement de la durée d’assurance prévu par la loi

En 2008, l’alignement de la durée d’assurance requise pour l’octroi du taux plein dans le régime général et dans les régimes de la fonction publique aura été réalisé : 40 années d’assurance validées dans l’ensemble des régimes de base concernés par la réforme de 2003.

à partir de 2009, s’engage une nouvelle étape d’allongement de la durée d’assurance dans les régimes concernés par la réforme : celle-ci doit progressivement passer de 40 à 41 ans, à raison d’un trimestre supplémentaire par génération (pour les générations nées en 1949, 1950, 1951 et 1952, qui atteindront 60 ans respectivement en 2009, 2010, 2011 et 2012). Cette étape revêt, en principe, un caractère automatique. Un décret peut cependant, dans certaines conditions, ajuster le calendrier de mise en œuvre de l’allongement.

Tout d’abord, l’article 5 de la loi du 21 août 2003 prévoit que, avant le 1er janvier 2008, le gouvernement élabore, sur la base notamment des travaux du Conseil d’orientation des retraites, un rapport faisant apparaître :

 

• l’évolution du taux d’activité des personnes de plus de cinquante ans ;

• l’évolution de la situation financière des régimes de retraite ;

• l’évolution de la situation de l’emploi ;

• un examen d’ensemble des paramètres de financement des régimes de retraite.

 

Ce rapport, rendu public, est transmis au Parlement.

C’est ensuite que se pose au gouvernement la question de savoir si, par décret, il ajuste le calendrier de mise en œuvre de l’allongement de la durée d’assurance prévu à partir de 2009.

Aux termes de l’article 5, cette décision doit être prise au regard des évolutions présentées par le rapport du gouvernement de manière à maintenir constant, jusqu’en 2020, le ratio entre la durée d’assurance et la durée moyenne de retraite. Ce ratio est celui constaté à la date de publication de la loi.

 

L’éventuel décret est obligatoirement pris après avis du Conseil d’orientation des retraites et d’une Commission de garantie des retraites composée du vice-président du Conseil d’État, du président du Conseil économique et social, du premier président de la Cour des comptes et du président du Conseil d’orientation des retraites.

 

2. L’évolution du montant des pensions

S’agissant de l’évolution du montant des pensions, l’exposé des motifs de la loi de 2003 énonce que : « tous les retraités doivent pouvoir bénéficier d'une garantie du pouvoir d'achat de leurs pensions ».

Afin d’assurer cette garantie, la loi prévoit diverses échéances.

Les dispositions du I de l’article 27 énoncent que, par dérogation au principe d’indexation sur les prix qu’elles posent, et sur proposition d’une Conférence présidée par le ministre chargé de la sécurité sociale, et réunissant les organisations syndicales et professionnelles représentatives au plan national, une correction du taux de revalorisation de l’année suivante puisse être proposée au Parlement dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale. La réunion de cette conférence tripartite doit se tenir tous les trois ans, selon l’exposé

des motifs de la loi, ce qui conduit à une première réunion en 2007, compte tenu d’une entrée en vigueur de la réforme en 2004. Les conclusions de cette conférence devraient être prises en compte dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2008.

Les dispositions de l’article 4 prévoient, par ailleurs, un objectif particulier pour les assurés liquidant de faibles pensions. En 2008, un assuré ayant travaillé à temps complet, disposant de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier du taux plein, devrait recevoir un montant total de pension lors de la liquidation au moins égal à 85 % du salaire minimum de croissance net lorsqu’il a cotisé pendant cette durée sur la base du salaire minimum de croissance.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement s’est engagé, dans un relevé de décision du 15 mai 2003, à revaloriser le minimum contributif au titre des périodes cotisées de 3 % aux 1er janvier 2004, 2006 et 2008 en sus de la revalorisation générale des pensions.

L’exposé des motifs de la loi prévoit, en outre, que l’objectif sera réexaminé dans 5 ans, soit en 2008, en tenant compte des perspectives financières des régimes de retraite et des réformes intervenues.

 

Nos revendications sur la retraite adoptées au CNU de Dijon en octobre 2004

Le gouvernement Raffarin a fait voter par le Parlement, en 2003, sa réforme sur les retraites contre l'avis majoritaire des salariés. Cette réforme constitue un recul social sans précédent, remettant en cause les fondements même de notre système de solidarité intergénérationnelle. 

La nouvelle loi du 23 août 2003 se traduit, en particulier, par un allongement de la durée de cotisations et une baisse importante du niveau des retraites et des pensions, tant dans le privé que dans le public. 

Cette baisse touche encore plus durement les femmes dont la durée de cotisations validées pour la pension est plus faible en raison des interruptions de carrière et le recours au temps partiel pour élever leurs enfants. 

Le système de répartition est dénaturé et la voie est ouverte à l'introduction d'un système individuel de capitalisation profondément inégalitaire et incertain, aux mains des assurances privées.

Dans ce contexte, la retraite à 60 ans, acquis récent, devient, de fait, quasiment impossible, la très grande majorité des salariés n'étant plus en mesure de remplir les conditions pour obtenir une pension complète, à hauteur de 75 % du dernier traitement. 

La CGT considère que le dossier des retraites n'est pas clos. Ainsi, même le COR (conseil d'orientation pour les retraites) reconnaît que la réforme ne règle en rien le problème du financement. La loi doit être revue au risque d'être encore aggravée. L'action par la mobilisation de l'ensemble des salariés pour l'abrogation de la loi Fillon et l'amélioration du système des retraites, est loin d'être terminée. 

C'est pourquoi, nous réaffirmons que, seuls, les systèmes solidaires de retraite par répartition garantissent, de manière collective et intergénérationnelle, les droits des citoyens. 

Nous revendiquons pour tous, salariés du secteur public comme du secteur privé, le droit à une retraite pleine et entière à 60 ans.

Cela implique :

? Pour les personnels titulaires de l'État dépendant du régime des pensions civiles et militaires, le retour aux 37,5 annuités maximum, le maintien du calcul de la pension sur le salaire des six derniers mois.

Un taux de remplacement du dernier salaire par une pension égale au minimum à 75 % de l'ensemble de la rémunération (y compris les vacations d'enseignement, notamment dans l'enseignement supérieur ou autres interventions).

? La pleine intégration des retraités à l'indice maximal de carrière avec répercussion des évolutions de carrière des actifs.

La validation des années d'études et de formation, de la recherche du premier emploi -éléments déterminants, en particulier pour les personnels de l'Éducation nationale recrutés à bac plus 5 ans-, doit être mise en place pour les salariés, en excluant toute notion de rachat.

Le retour de l'indexation des pensions sur les salaires.

Une véritable prise en compte des longues carrières, de la pénibilité de l'emploi, des travaux difficiles et/ou dangereux à sujétions particulières pour permettre un départ avant 60 ans avec une pension pleine et entière.

 

La suppression du régime additionnel et l'intégration de toutes les primes dans le traitement.

Le rétablissement des anciennes conditions de la CPA avec la prise en compte à temps plein des annuités pour l'ouverture des droits à pension.

La remise en place du CFA avec l'amélioration de l'ancien système (pas de condition d'âge et intégration des NBI et bonifications indiciaires dans le revenu de remplacement).

 

Pour les salariés relevant du régime général retraite de la Sécurité sociale, les non titulaires ou personnels de droit privé, (retour aux 37,5 annuités maximum, calcul de retraite sur les dix meilleures années).

? Validation de toutes les années de service non titulaires prenant en compte l'intégralité des temps incomplets ou discontinus.

Le maintien du pouvoir d'achat par le rattrapage des pertes (évaluées à 20 % depuis 1982).

Le maintien et le rétablissement pour tous les retraités de l'abattement de 10 % auquel ont droit les salariés sur les revenus imposables sans plafonnements.

Le règlement du traitement des "double carrières" par l'établissement de la portabilité des droits : addition des trimestres dans le régime le plus favorable de la caisse de son choix.

L'augmentation du taux de réversion à 75 % pour les deux sexes (y compris les couples non mariés).

? L'intégration de tous les retraités PLP1 dans le corps des PLP2 avec rattrapage des arriérés pour la pension.

Des bonifications enfants pour les femmes comme pour les hommes avec une mise au point privé/public, quelle que soit la situation d'activité ou non au moment de la naissance ou de l'adoption des enfants.

L'attribution d'un congé maternité ou d'adoption d'une durée de un an à plein traitement, comptabilisé pour le calcul de la pension et la durée d'assurance.

Le droit à un départ anticipé à la retraite avec jouissance immédiate de la pension, aux mères comme aux pères d'au moins trois enfants. Cela implique, au préalable, des mesures tout au long de la carrière pour prendre en compte les ruptures de carrière liées à la maternité.

La prise en compte du congé parental pour le droit à la retraite et à l'avancement.

Une véritable prise en charge de la dépendance par l'amélioration du système actuel (allocation personnalisée d'autonomie).

Nous sommes opposés à la création d'une "caisse nationale de solidarité pour l'autonomie" en dehors de la Sécurité sociale. La création d'une telle caisse écarterait, de fait, les personnes âgées et les handicapés de la solidarité nationale.

Cela impose de mettre en oeuvre une politique de l’emploi, des principes de solidarité et une réforme du financement, notamment par une contribution plus élevée des employeurs, la taxation des revenus financiers ainsi que le retour à une gestion démocratique de la Sécurité sociale.

Ces revendications de progrès constituent un véritable enjeu de société et nécessitent en premier lieu l'abrogation de la loi Fillon de 2003 et des décrets Balladur de 1993 et la conquête de droits nouveaux.

 

Le point sur le Régime Additionnel de la Fonction Publique

 

Un cheval de Troie contre nos régimes de retraites… et au-delà

 

Présenté comme un « régime par répartition provisionnée », le Régime Additionnel de la Fonction Publique (RAFP) mis en place dans le cadre de la Réforme des retraites de 2003, est en réalité un régime par capitalisation appuyé sur un fonds de pension.

C’est le premier grand fonds de pension installé en France et il n’est pas neutre que celui-ci le soit dans la Fonction Publique. Le pouvoir politique a ainsi, dans le cadre de sa réforme des retraites, montré le sens qu’il entendait donner au mouvement enclenché concernant l’avenir des retraites : celui de la capitalisation.

 

Il est dénoncé et combattu par la CGT en ce que :

? il introduit un lien étroit de dépendance entre les ressources du régime, le niveau des prestations servies et le rendement du placement de ses actifs sur les marchés financiers. On se situe donc dans un système qui n’est pas à prestations définies mais simplement à cotisations définies. Des exemples connus des conséquences sur ce type de retraites de crashes financiers ou de « mauvais placements » ont marqué ces dernières années. Ce système instaure une forme de précarité sur la retraite ;

? il ne s’inscrit plus dans la solidarité des liens intergénérationnels qu’assure la répartition ;

? il transfère des charges de l’employeur public vers le salarié avec un financement à 50-50, c’est-à-dire avec un allègement considérable de la part employeur dans le financement initial (le reste relevant du marché).

Rappelons que, concernant le régime des pensions civiles, l’État employeur cotise actuellement à hauteur de 39,5% (27,3% pour les employeurs -collectivités locales et hospitaliers- cotisant à la CNRACL) ;

? il s’inscrit dans -et participe de- une logique de financiarisation, se nourrissant du rendement de ses placements sur les marchés. Une logique financière dont on mesure chaque jour les dégâts, notamment sociaux, qu’elle provoque en termes de licenciements, de pressions sur les salaires, de dégradations des conditions de travail…

 Une des réponses que ne manquera vraisemblablement pas de vouloir apporter le gouvernement sera d’articuler la déstructuration en cours du système de rémunération dans la fonction publique (part décroissante de l’évolution de la valeur du point, augmentation des éléments hors traitement     -primes liées à la fonction, au mérite, au rendement…-) avec une place de plus en plus importante du RAFP. Ainsi, il ne serait pas surprenant que soit rapidement « proposé » un déplafonnement des éléments pris en compte pour le régime additionnel (actuellement ceux-ci sont plafonnés à 20 % du traitement ….). Les enjeux autour du RAFP sont donc considérables.

Pour la CGT, ce régime doit être combattu et mis en extinction.

La réponse à la question de la prise en compte dans la retraite des éléments de rémunération annexes passe par une réforme de la grille intégrant au traitement les primes et indemnités (autres que celles représentant des remboursements de frais).

Au-delà de ces données caractérisant le régime par capitalisation, on pourrait développer d’autres aspects plus spécifiques au régime des fonctionnaires, et notamment le fait qu’il ouvre la porte à une transformation en profondeur de tout le système de pension de la fonction publique en lien avec une modification du système de rémunération.

 

§ La CGT au CA pour quoi faire ?

Contestant sur le fond le régime ainsi mis en place, contestant ses modalités de gouvernance, les organisations CGT de la fonction publique ont tout de même décidé de siéger au CA pour une représentation des salariés qui puisse assurer un contrôle, organiser la transparence et agir -y compris dans le cadre contraint qui nous est imposé- dans le sens des intérêts des personnels, comme des intérêts solidaires de l’ensemble des salariés.

C’est ainsi que la CGT a impulsé au sein du Conseil d’Administration de l’ERAFP une action visant le cœur du dispositif, à savoir les placements sur les marchés financiers, ce qu’ils portent comme logique, ce qu’ils génèrent comme conséquences (sociales, environnementales…).

Sans entretenir l’illusion qu’il était ainsi possible de changer radicalement ce qui a été imposé par la loi, il s’agit pour nous d’encadrer le plus fortement possible la logique des placements financiers, combattre toute dérive vers un comportement « prédateur », une « politique des actionnaires », et au contraire pousser à ce qu’elle vise à s’inscrire dans le sens de l’intérêt général.

C’est sous l’impulsion du représentant de la CGT, à laquelle se sont joints ceux de la plupart des organisations syndicales, ainsi que des représentants des employeurs, qu’il a ainsi été décidé que la totalité des actifs financiers du régime feraient l’objet d’ Investissements Socialement Responsables et adopté une « charte » reprenant les différentes valeurs (droits de l’homme, progrès social, démocratie sociale, environnement, transparence et bonne gouvernance) et les critères retenus afin de borner les placements et exclure un maximum d’effets négatifs, peser pour faire bouger des choix, voire pour essayer d’orienter vers des choix d’investissements répondant à des objectifs de progrès.

Une telle démarche de notre part n’a pas bien entendu pour finalité de donner « bonne conscience » au capitalisme, mais au contraire de verrouiller au maximum les effets de sa recherche de la rentabilité financière maximum en pesant autant que faire se peut sur les orientations et la finalité des placements financiers, et ce dans un cadre contraint -celui d’un fonds de pension- que nous avons combattu et que nous continuons de contester.

§ Le RAFP et l’étape de 2008

Comme nous l’avons souligné le RAFP constitue un point d’entrée pour une part de plus en plus importante de capitalisation dans nos systèmes de retraites, et ce au détriment de la répartition.

Nous en avons également souligné les principales caractéristiques, négatives pour les salariés, ainsi que les leviers (dont l’allègement des charges pour l’employeur) qui conduisent le gouvernement à pousser dans ce sens. Au total, toutes les raisons pour que la question du régime additionnel soit pleinement intégrée, dans toutes ses dimensions politiques, dans la bataille des retraites.

 

§ Exemple de calcul :

agent ayant 60 ans et étant parti en retraite début janvier 2007.

. Cotisations versées (agent + employeur) en 2005 = 500 €. 

Nombre de points acquis au titre de 2005 = 500 : 1 = 500 pt 

Cotisations versées (agent + employeur) en 2006 = 510 €

Nombre de points acquis au titre de 2006 = 510 :1,017 =  501 points

Valeur d’acquisition du point en 2005 : 1€, en 2006 : 1,017€

Total des points acquis au titre de 2005 + 2006 = 1 001 point

Valeur de service du point en 2007= 0,04153 €. 

Montant de la rente annuelle =1001 x 0, 04153 = 41,57 €

41,57 < 205€ => conversion en capital. => 25,98 (coefficient du barème) x 41,57 =  1 080 € (capital versé en une seule fois)

 

 

FEDERATION DE L’EDUCATION DE LA RECHERCHE ET DE LA CULTURE

 

 

La continuité syndicale,

qu’est-ce que ça signifie ?

  


 

C’est demeurer syndiqué à la CGT, tout simplement, lorsqu’on devient retraité alors qu’on l’était en tant qu’actif. Aussi, cette brochure s’adresse principalement aux syndiqués CGT retraitables. Elle s’adresse aussi à tous nos collègues retraitables qu’ils aient ou non adhéré à un syndicat au cours de leur vie professionnelle.

 

Vous qui allez prochainement quitter votre emploi ou « être radié des cadres » (c’est la formule consacrée dans l’administration !)

Vous avez toutes les raisons de rester ou d’adhérer à la CGT.

Avant et pendant la retraite, vous avez et aurez toujours besoin d’un syndicalisme CGT fort pour :

- Défendre vos intérêts de retraité et pouvoir demander aide et conseil en cas de problème

- Participer à des activités conviviales

 

Les retraités, en participant à la vie syndicale  dans la CGT, aux actions, aux manifestations luttent pour défendre leurs intérêts et pour promouvoir le progrès social au bénéfice de tous.

 

On compte actuellement en France, 11 millions de retraités. Ils représentent 20% de la population. En 2020, les retraités en représenteront 27%

 

Plus de 2000 retraités sont syndiqués à la FERC, soit 6% des actifs. Nous pouvons et nous devons améliorer ce taux de syndicalisation d’autant que dans les prochaines années les départs en retraite dans l’enseignement, la recherche et la culture vont se multiplier.

 

La continuité de la syndicalisation au moment du départ en retraite devient un véritable enjeu pour la CGT.

Même si vous n’avez jamais eu le temps de militer ou si vous n’êtes pas syndiqué(e) il n’est pas trop tard, bien au contraire, pour nous rejoindre. Etre adhérent(e), en tant que retraité(e), n’est pas incompatible avec une nouvelle organisation de sa vie alliant plusieurs choix d’activités.

 

Ne restez pas isolé(e) rejoignez les syndicats de la FERC CGT,

pour rester acteur de la vie sociale.

La CGT est ouverte à tous : salariés du public et du privé, travailleurs privés d’emploi et aussi retraités.

 

Pourquoi rester syndiqué(e)

ou adhérer ?

 

Actifs et retraités : une communauté d’intérêt.

Les retraités ont des revendications spécifiques qui rejoignent celles des actifs, en particulier :

·     revalorisation des retraites et des pensions  (de base et des complémentaires), comme des salaires, pour faire face à la baisse du pouvoir d’achat,

·     retour de l’indexation des pensions sur les salaires,

·     alignement du minimum de pension et de retraite sur le SMIC revalorisé (1400 €/mois pour la CGT) :

Une récente étude montre qu’au delà de 60 ans, des personnes à la retraite vivent en dessous du seuil de pauvreté (600 €),

·     défense de la Sécurité Sociale pour tous avec une prise en compte de la dépendance dans le cadre de l’assurance maladie :

c’est lorsque que nous vieillissons que nous en avons le plus besoin.

·         reconquête et défense des services publics de proximité,

·         développement des transports collectifs, des services et des commerces de proximité et de l’aide au logement.

 

Toutes ces revendications sont inter-générationnelles, elles concernent jeunes et moins jeunes, actifs, privés d’emploi et retraités.

 

La conjoncture politique fait que ce sont tous les acquis sociaux qui sont peu à peu remis en cause. Plus que jamais, la seule façon de se sortir de cette situation c’est d’agir. La plus grande mobilisation est nécessaire pour faire plier le gouvernement : la CGT a besoin de mobiliser toutes les forces possibles, y compris et à part entière, les retraités.

 

L’activité syndicale : une démarche citoyenne

 

La vie syndicale est un moyen de construire de nouveaux liens sociaux :

Les retraité(e)s, là où ils se trouvent, peuvent retrouver des retraités CGT d’autres horizons, tisser avec eux des liens nouveaux grâce à la volonté commune de faire aboutir les revendications.

 

La vie syndicale est un lieu de dignité

 

Les retraités de la FERC sont des syndiqué(e)s à part entière :  ils demeurent pour la vie syndicale des acteurs de la vie sociale où ils peuvent mettre leur expérience au service de tous.

 

La vie syndicale est une source privilégiée d’information et de réflexion (presse syndicale, échanges…).

 

La vie syndicale donne ainsi une réponse à ceux qui veulent laisser à leurs enfants et petits enfants un monde meilleur où le règne de l’argent et du profit ne domine pas.

 

Le Syndicat : c’est aussi des services utiles, comme par exemple :

 

·     INDECOSA-CGT (Information et fense des Consommateurs Salariés) qui peut vous conseiller et vous aider lors de vos démarches juridiques (problème de surendettement ou d’escroquerie à la consommation…),

·         L.S.R. (Loisirs et Solidarité des Retraités), créée pour aider les retraités à rompre leur solitude en participant à des loisirs, des séjours ou des activités culturelles et sportives .. dans un climat chaleureux et fraternel,

·         VNP (Vie Nouvelle Prévoyance) : participation complémentaire à la Sécurité Sociale (maladie, chirurgie, hospitalisation..) Dans le privé de nombreuses mutuelles ne recevant plus de participation pour les retraités ne les conservent pas,

·         SAPHIR : rente permettant de recevoir un complément de revenu pour faire face aux frais financiers causés par la dépendance.

 

Bien préparer

sa retraite

Procédures et démarches pour l’ouverture du droit à pension

 

Les droits de tous les salariés en matière de retraite

 

Le régime général de retraite des salariés du secteur privé et des non-titulaires de la Fonction publique est un régime par répartition : les cotisations retraite versées par les salariés en activité servent immédiatement à payer les retraites des retraités.

 

Le régime de retraite des Fonctionnaires de l’Etat qui est un régime particulier, s’inspire du même principe avec une différence très importante : il n’y a pas de caisse de Retraite. C’est l’Etat qui verse leur pension à ses fonctionnaires retraités, ces derniers étant inscrits au Grand livre de la dette publique : ils bénéficient d’une « pension civile » (ou « militaire » pour les fonctionnaires de cette partie de la Fonction Publique).

Pour tous les salariés (secteurs privé et fonctionnaires) l’âge d’ouverture du droit à la retraite est 60 ans : cela signifie qu’à partir de cet âge tout salarié peut demander l’accès à la retraite en bénéficiant immédiatement d’une retraite ou d’une pension civile.

L’âge limite pour continuer à exercer un travail salarié est 65 ans, sauf exceptions prévues par la loi.

 

Pour des salariés exerçant certaines activités, l’âge d’ouverture du droit à la retraite est abaissé : il en est ainsi des conducteurs de trains, mais aussi de certains fonctionnaires.

 

Selon le statut du corps auquel ils appartiennent, les fonctionnaire sont classés comme « actifs » ou « sédentaires ». Ceux qui sont classés sédentaires relèvent du droit commun (60 ans), mais ceux qui sont classés actifs peuvent accéder à la retraite avec jouissance immédiate de leur pension, à un âge plus précoce. Les actifs sont ceux dont le type d’emploi exercé (conformément au statut de leur corps) représente un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles.

Les instituteurs étaient classés actifs avec ouverture du droit à la retraite à 55 ans, les professeurs des écoles ne le sont pas, à l’exception de ceux ayant exercé pendant 15 ans des fonctions d’instituteur/trice.

 

La pension de retraite dépend de deux facteurs : le nombre de trimestres cotisés et le salaire perçu.

La loi d’août 2003 relative à la réforme des régimes de retraite (dite loi Fillon) a imposé à tous les salariés encore en activité des régressions importantes, comportant à la fois une augmentation du nombre d’années cotisées qui influent sur le montant de la pension des salariés et une modification du calcul des retraites et pensions civiles.

De plus, pour les salariés du privé, les mesures Balladur-Weil sont intégrées dans la loi ce qui a déjà contribué à une baisse importante du montant des retraites.

 

Il existe une différence majeure dans le calcul de la pension de retraite entre les salariés du secteur privé et les fonctionnaires :

-      secteur privé : le salaire de référence pour le calcul de la retraite est le salaire annuel moyen perçu pendant les 23 meilleures années en 2006, puis les 24 en 2007, puis les 25 en 2008.

-      fonctionnaires (d’Etat, de la Fonction Publique hospitalière ou de la Fonction Publique territoriale) : le salaire de référence pour le calcul de la pension demeure le traitement brut perçu pendant les 6 derniers mois d’activité.

 

Enfin, tous les salariés seront assujettis à une décote (diminution) du montant de leur pension s’ils n’ont pas le nombre d’années de cotisations suffisantes au moment de leur départ en retraite.

Par contre, ils bénéficieront d’une surcote (augmentation) si le nombre d’années de cotisations excède le maximum prévu par la loi, c’est à dire 164 trimestres en 2012 (l’augmentation du nombre de trimestres exigibles étant progressive de 2006 à 2012).

 

1) Démarche commune à tous les salariés (privé et fonction publique)

Demander à la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse qui est une branche de la sécurité sociale) pour les salariés du privé, à leur administration pour tous les fonctionnaires, leur relevé de carrière déterminant le nombre de trimestres pris en compte pour le calcul de leur pension de retraite.

 

Il faut effectuer cette démarche au moins 2 ans avant la date prévue pour l’accès à la retraite afin d’avoir le temps de réunir les documents, connaître les possibilités de recours en cas de contestation.

 

Il y a des possibilités de rachat des cotisations pour les trimestres manquants qui sont très coûteuses.

ATTENTION ! Les fonctionnaires, s’ils ont travaillé dans le privé ou n’ont pas « racheté » des services de non-titulaire, peuvent bénéficier d’une retraite de la CNAV et d’une ou plusieurs retraites complémentaires en plus de leur pension civile : ils sont alors « polypensionnés ».

 

Enfin, les salariés du privé relèvent d’un double système de retraite, celui du régime général de la sécurité sociale (la pension de retraite est versée par la CNAV) et celui d’un ou plusieurs systèmes de retraites complémentaires (l’ARRCO pour les non-cadres, l’AGIRC pour les cadres et l’IRCANTEC pour les non titulaires de la Fonction Publique) : il faut demander des relevés de carrière à ces différents organismes.

 

De plus, les veuves du secteur privé peuvent bénéficier d’une pension de réversion, les veufs et les veuves d’un(e) conjoint(e) fonctionnaire également.

2) Vos droits et démarches si vous êtes fonctionnaires.

Tout d’abord il faut savoir que vous ne pouvez bénéficier d’une pension civile que si vous avez exercé des fonctions comme fonctionnaires (stagiaire et titulaire) pendant 15 ans.

 

Dans le cas contraire, il y a deux possibilités :

-                      faire valider pour les retraites des fonctions de non-titulaires de la Fonction Publique en rachetant les cotisations dues si cela vous conduit à une durée de service égale ou supérieure à 15 ans,

-                      si vous n’avez pas la possibilité évoquée ci-dessus, votre administration reversera à la CNAV les retenues pour pension civile qu’elle a perçues pendant votre durée d’activité comme fonctionnaire et vous percevrez une pension de retraite du régime général versée par la CNAV et une autre de l’IRCANTEC comme retraite complémentaire.

 

L’ancien Code des pensions civiles et militaires accordait une bonification d’un an d’ancienneté par enfant né viable aux femmes fonctionnaires.

Le nouveau Code a drastiquement réduit cette mesure, même s’il l’a ouverte aux hommes (mais dans des conditions telles que très peu d’entre eux pourront y prétendre).

Par contre, la majoration de pension pour les hommes et les femmes fonctionnaires ayant élevé au moins 3 enfants demeure : cette majoration est de 10% de la pension pour les 3 premiers enfants et est augmentée de 5% par enfant supplémentaire.

 

Vous pouvez demander votre retraite à n’importe quel âge si vous remplissez l’une des conditions suivantes :

 

A tout âge avec 15 ans de services :

-                  mère de 3 enfants (légitimes, naturels ou adoptifs) vivants au moment de la radiation des cadres. Sont assimilés à ces enfants ouvrant droit à la majoration pour enfants et élevés pendant au moins 9 ans,

-                  mère d’un enfant vivant, de plus d’un an, atteint d’une invalidité au moins égale à 80% ?

-                  mère d’un enfant vivant, de plus d’un an, atteint d’une infirmité ou d’une maladie incurable, la plaçant dans l’impossibilité d’exercer une profession quelconque,

-                  fonctionnaire dont le conjoint est atteint d’une infirmité ou d’une maladie incurable, le mettant dans l’impossibilité d’exercer une profession quelconque,

A tout âge sans condition de durée :

- Avoir été reconnu inapte à l’exercice de vos fonctions de façon définitive et absolue et ne pas avoir pu être reclassé dans un emploi compatible avec l’état de santé.

 

La loi refuse toujours la possibilité de retraite anticipée aux pères d’au moins 3 enfants élevés, mais la justice administrative la leur accorde : si vous êtes dans ce cas, demandez le bénéfice de cette mesure à l’administration, elle vous la refusera et, avec l’aide du syndicat, vous pourrez former un recours devant le tribunal administratif.

 

Enfin, pour compléter vos trimestres valables pour la retraite, vous pourrez, sous certaines conditions, racheter des années d’études supérieures à un coût très onéreux.

 

Pour conclure : vous aurez compris que d’accéder à la retraite aujourd’hui, puis de vivre sa retraite demain et après-demain, n’est pas sans soucis.

Vous aurez plus que jamais besoin d’un syndicat qui puisse vous informer, vous conseiller et vous proposer des actions collectives pour la défense de vos droits de retraité(e)s.

 

Faites savoir à votre syndicat que vous allez demander votre départ en retraite au moins 1 an avant votre départ.

 

Sachez aussi qu’en demeurant syndiqué à un syndicat CGT, en tant que retraité, ou en y adhérant, votre cotisation sera calculée sur la base de votre pension nette.

 

Vous pouvez aussi consulter le site internet de :

-          la CGT : cgt.fr (choisissez dans la page d’accueil la rubrique société : retraite),

-          la CNAV : retraite.cnav.fr

-          la FERC : ferc.cgt.fr - rubrique « UFR »