EDITO

Face aux attaques, la riposte

Cette rentrée sociale et politique a été qualifiée d’inédite par de nombreux observateurs et à plusieurs titres. Elle l’est surtout par les attaques à l’encontre des salariés du public comme du privé. Nicolas (T)SARkosy, « supra- président » et « multi-ministre », poussé par le MEDEF et à grand renfort médiatique a décidé de mener au pas de charge l’ensemble de ses réformes ultra-libérales et anti-sociales.

C’est d’abord le « paquet fiscal » offert aux plus riches et les exonérations de cotisations accordées aux patrons. Pendant ce temps la « France qui se lève tôt » devra mettre la main à la poche pour accéder aux soins. De grandes menaces pèsent sur la Sécurité Sociale, le code du travail, l’emploi, etc…les régimes de retraites sont de nouveau visés ainsi que les statuts des fonctionnaires.

Dans l’Education Nationale, c’est 11200 nouvelles suppressions de postes annoncées pour la rentrée 2008, encore des conditions de travail dégradées après la transformation de l’heure de 1^ère chaire en heure supplémentaire. Ajoutons à cela l’abrogation de la carte scolaire, l’abandon du collège unique, l’allègement des horaires élèves (semaine de 4 jours en primaire, généralisation des bac-pro 3 ans), la multiplication des heures supplémentaires etc…  la liste est trop longue pour être exhaustive. Toutes ces mesures vont à l’encontre d’un grand service public d’Education.

Alors que Sarkozy versait une larme au Mont Valérien en juin et qu’il testait l’émotivité de notre jeunesse le 22 octobre dernier, D. KESSLER ex n° 2 du MEDEF déclarait : « Il faut défaire le programme du Conseil National de la Résistance ».Le cynisme n’a donc pas de limite !

Devant une telle offensive, brutale et généralisée, une riposte urgente et de grande ampleur s’impose. La CGT, avec six autres organisations syndicales appelle à faire  du 20 novembre, jour du vote du budget à l’assemblée nationale, une grande journée de grève et de manifestation.

D. CHEZE

« Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes »

SOMMAIRE

Page 1 : édito – dates à retenir

Page 2 : Ecole de Brezons

Page 3 : Rencontres de la F.N.E.R

Page 4 : Le bac pro / brèves

Page 5 : Langues à l’école / La  nouvelle semaine de 4 jours

Page 6 : le projet E.P.E.P : compte-rendu de l’audience ministérielle

DATES À RETENIR :

Mercredi 14 nov. à 13h30 : rencontre des PE2 à l’IUFM

Mercredi 5 décembre à 9h :

½ journée syndicale premier degré à l’UD-CGT

Du 10 au 14 décembre: Formation Niveau 1 à Jussac organisée par l’UD-CGT

ESCOIAS RURALAS/ RESISTANçA !

 l'école de BREZONS sauvée

Raté! De protestations en interventions, la population, ses élus, ont tenté d'enrayer la machine à désertifier et quelquefois ça marche. Par exemple pour Montboudif; et à la CGT, nous nous en réjouissons sans aucune arrière pensée.

A Brezons, aux côtés des parents d'élèves, des habitants, de nombreux maires de communes soit voisines soit menacées par des mesures injustes de carte scolaire (Lorcières, Chaliers, Clavières), aux côtés des DDEN, de la FCPE et des représentants des syndicats SUD et Confédération Paysanne, le SDEN-CGT a manifesté et est intervenu dans le débat qui a suivi le défilé à travers la rue du village le 23 juin 2007 pour « la défense du service public et de tous les services de proximité en milieu rural ». A noter la présence d'une équipe de télévision pour un reportage de l'émission « Zone Interdite » de M6 et de la presse locale (La Dépêche, L'Union).

Le recours intenté auprès du Tribunal Administratif par le maire de Brezons a fait casser l'arrêté de fermeture; on attend maintenant son jugement sur le fond. A la rentrée une directrice a été nommée sur l'école et un titulaire mobile  y a été affecté également. Une ATSEM a été embauchée sur un contrat de deux ans et 13 enfants (dont 3 de la « Petite Maison ») de MS au CM2 fréquentent aujourd'hui l'école.

            Nous ne pouvons que nous réjouir de l'évolution positive de la situation et souhaiter longue vie à l'école publique de Brezons et à toutes les écoles rurales qui pourront systématiquement compter sur le soutien de la CGT pour affirmer leur volonté d'exister.

Patrick Bec, Thiézac

RENCONTRES de la F.N.E.R.

Fédération Nationale pour l'Ecole Rurale*

La darrèira dimenjada d'octòbre se passèt vès Sambin (entre Blois e Amboise en Touraine) las Trobadas de la FNER. Doas jornadas de discutidas de mèstres, de parents o d'elegits venguts de Torèna, de l'entorn de Paris, de Lemosin, de quèrci o d'Auvernhe ajudats per de cercaires, universitaires, militants de l'educacion tals que Benoit Dejaiffe (Nancy) e Ariane Farinelle (Luxemborg de Belgica), Anne Bouju (geografa de Torn), Pierre Champollion (Observatòri de l'Escòla Rurala), Françoise XXXX (ACEPP, federacion de las grèpias parentalas), Séverine Basty (MRJC de Blois). Lo tèma d'aquèsta annada z-èra la plaça dels parents a l'escòla rurala: diferent o pas d'aquelses de la viala; de qu'espèran de l'escòla (pedagogia, servicis, desvelopament del territòri). Las dificultats enquèra d'anuèi dins de municipalitats clericalas del ponent per exemple foguèron contadas amb determinacion e umor pels parents de Sambin que lutèron tres ans per ganhar la gardariá e la reconeissença d'una escòla publica viva e que damanda pas que de crèisser dins aquel vialatge de 700 estajant(a)s.

En presa amb las realitats localas, aquela escòla dèuriá bailar, dins lo respeit de la libertat pedagogica dels mèstres, la possibilitat d'una educacion dins las lengas d'origina (naturalas o culturalas) dels enfants e en meime temps una dobèrtura, pels eschamjes escolars, las nòvas tecnologias, l'estudi, a la realitat globala del monde. Lo projècte prepausa mai una organisacion en còlas pedagogicas amb una direccion partida, una formacion longa faita d'estagis dins las escòlas e de cors de teoria educativa bailada dins d'IUFM dobèrts e cooperatius. Tanben, emblida pas l'accuèlh davant e aprés l'escòla, los servicis e las activitats al torn de l'escòla que devon eschapar a la comercialisacion creissanta per demorar de talha umana.

            Se volètz ne'n saber mai subr' aquel plan e subre la FNER, podètz anar veire lor siti Internèt http://ecole-rurale.marelle.org/  que z-es una mina de rensenhaments, de tèxtes oficials e tanben d'eschamjes. Fin finala, per soscrire, chal mandar un chèque de 15 € al clavaire Jean-Claude Lobre, 7, sur les Foyards, 25210 Plaimbois-du-Miroir.  

Patrick Bec, Thiézac

LE BAC PROFESSIONNEL

Suite à l’audit (encore un) sur l’enseignement professionnel, X. Darcos a mis en marche la réforme des bacs professionnels. Sur 69 existant actuellement il n’en resterait que 20. Tous ceux d’un même domaine professionnel seraient regroupés. Les formations deviendraient plus généralistes, la spécialité professionnelle serait transférée aux entreprises. Une sorte de formation par alternance qui ne porte pas son nom en quelque sorte.

La généralisation du « Bac pro 3 ans » est prévue ; bien que les bilans qui ont été faits depuis le début de la phase d’expérimentation ne soient pas très positifs et malgré la réserve du corps d’inspection. Cette question arrive à l’ordre du jour des conseils d’administration des lycées professionnels.

Actuellement un élève issu de la classe de 3^ème obtient son bac pro en 4 ans : (BEP 2 ans + bac pro 2 ans). Le projet  prévoit la suppression des BEP et un bac en 3 ans pour, officiellement,  aligner toutes les formations de niveau bac. En réalité le but de l’opération est purement comptable. Cela  revient à supprimer une année de formation, soit 25% des horaires élèves, ce qui entraînera la suppression de nombreux postes d’enseignants dans toutes les disciplines. C’est un moyen arithmétique pour ne pas remplacer un départ sur deux à la retraite.

Une durée de 4 années pour obtenir un bac pro est bien adaptée pour la grande majorité des élèves qui choisissent la voie professionnelle. Réduire cette durée risque de mettre un grand nombre d’entre eux en difficultés. Si le BEP n’existe plus, ils sortiront du système scolaire sans diplôme. N’est ce pas aussi un des buts inavoués ?

Pour la CGT, si les « bacs pros 3 ans » peuvent être pertinents pour certaines filières et pour certains élèves, leur généralisation et l’abandon des BEP sont dangereux. Il faut maintenir les structures « BEP 2 ans » et « bac pro 2 ans » en parallèle.

Si les bacs pros ressemblent du plus en plus aux bacs technologiques, à terme, y aura-t-il la place pour les deux structures ? Quel sera le choix des élèves?

D. CHEZE

STAGE  D’ACCUEIL

Le SDEN CGT du Cantal organise un stage d’accueil jeudi 20 décembre 2007 de 14 heures à 18 heures à l’UD CGT, 7 place de Paix à Aurillac.

Ce stage de formation s’adresse aux nouveaux adhérents et  aux non syndiqués qui souhaitent connaître le fonctionnement notre organisation  syndicale mais aussi apprendre à mieux utiliser l’outil syndical pour défendre leurs droits, mieux comprendre leurs statuts, leur déroulement de carrière, etc…

ELECTIONS AUX CONSEILS    D’ADMINISTATIONS

 Dans le second degré le SDEN CGT réalise de bons résultats aux élections aux CA dans les établissements où nous présentons des listes. Nous avons gagné un siège (3 sur 7) et avons obtenu le plus grand nombre de voix au lycée J.Monnet à Aurillac.

BASE-ELEVE

L’inspection académique convoque les directeurs d’école à une formation à l’utilisation de « base-élève ». Nous rappelons notre opposition à ce type de fichier en raison de son contenu et à l’utilisation qui pourrait en être faite.

COMMISSION POCHARD

La déclaration de la FERC-CGT du 12 0ctobre lors de son audition par la « commission Pochard » sur l’évolution du métier d’enseignant est consultable sur le site : www.unsen.cgt.fr

MUTATION INTER ACADEMIQUES

La phase inter-académique du mouvement aura lieu du 23 novembre au 10 décembre. Une permanence régionale a lieu à la maison du peuple à Clermont Ferrand les mardis après midi et les jeudis après midi. Vous pouvez également consulter notre site académique : http://ursencgt.free.fr

Notre ministre, dès la rentrée, a décidé sans aucune concertation que tous les CE1 de France découvriraient les langues étrangères.

Nous, enseignants responsables, avions préparé nos classes, établi nos emplois du temps, organisé et mis en place le soutien avec les collègues spécialisés (maîtres E, psychologues, ré-éducateurs....). Bref, toute la communauté éducative était à pied d’œuvre .... pour que tout se passe pour le mieux.

Stop! Mi-octobre, introduction des langues.  Notre ministre ne respecte pas le travail des enseignants en bouleversant le fonctionnement de nos écoles par cette mesure prise sans préparation.

Pourquoi au cycle III, les langues qui sont déjà inscrites au programme, commencent-elles à la même date ? On pourrait comprendre pour le CE1.

Là, encore, qui peut le moins peut le plus. Le personnel est encore précaire. Le nombre d’heures allouées à l’intervenante en anglais, étudiante américaine: 12 heures à se répartir entre deux écoles. Là encore la gestion s’inscrit dans la précarité: chaque école va utiliser au mieux ces heures, répartir les six heures dans les différentes classes du CE1 au CM2 ce qui se traduit par une réduction des séances de 45 mn prévues, à 30 mn. De plus cette intervenante ne sera disponible qu’à partir de la rentrée de Toussaints jusqu’aux vacances de Pâques.

L’intervenante en allemand, elle, si le nombre d’heures attribuées est correct, ne sait pas si elle sera réembauchée l’année prochaine.

Voilà les conditions dans lesquelles les élèves de CE1 vont découvrir les langues.

Encore une fois, nous assistons à du bricolage médiatico-pédagogique ; n’ayons pas peur des mots.

Attention, nos dirigeants n’ont qu’un seul souci : détruire l’Ecole Publique car elle coûterait trop cher à leurs yeux, alors  ils la dénigrent pour faire pencher la balance vers celle du privé.

D’autre part, je ne suis pas du tout persuadé que nos élèves apprendront une langue étrangère avec un tel enseignement ; exigeons que les futurs enseignants du premier degré soient véritablement capables d’enseigner en leur assurant une véritable formation et non pas du bricolage comme nous avons trop l’habitude. Mais,  il s’agit là d’un autre débat.

 Gilles Rouchet

La nouvelle semaine de 4 jours …

Tout le monde a entendu notre ministre faire la joie des familles en annonçant très fièrement la suppression des cours pour les élèves du primaire le samedi matin. Voilà comment s’offrir vite fait bien fait l’enthousiasme des parents parisiens et une bonne opinion publique médiatique. Alors que se préparent des actions dans la fonction publique…

Ainsi tous les élèves du primaire auront le même calendrier hebdomadaire. Les mercredis et les samedis matins sont supprimés pour les élèves et pour les écoles qui étaient déjà sur un rythme de 4 jours, ils n’auront plus de jours à rattraper. Ces heures de cours seront supprimées dès la rentrée 2008 sans être récupérées.

Rien n’a été modifié aux programmes à ce jour. Cela laisse perplexe…

Véronique GRIMAL

Compte-rendu de l’audience ministérielle sur le projet E.P.E.P du 28/09/07

            Participants à la réunion : pour le cabinet du ministre : Mr Jouve, Mr David

                                                          pour l’UNSEN CGT : P.Désiré, F. Van Rompaey

Cette rencontre se situe dans le cadre des « consultations » que le ministre a engagées auprès des organisations syndicales siégeant au Conseil Supérieur de l’Education et au Comité Technique Paritaire Ministériel avant la publication du projet de décret sur l’expérimentation des Etablissements Publics d’Enseignement Primaire.

Pour le ministre, la création des E.P.E.P est une décision qu’il entend mettre en œuvre.

La phase expérimentale sera lancée, pour une période de deux ans, dès la rentrée de septembre 2008.

A l’issue de cette période, le gouvernement souhaite une généralisation des E.P.E.P.

L’ampleur de la phase expérimentale (c’est-à-dire, le nombre d’établissements qui seront créés dès la rentrée 2008) n’est pas encore définie, leur nombre devrait être d’au moins une cinquantaine.

Rappelons brièvement les grandes lignes de ce projet, il s’agit de créer un établissement territorialisé regroupant plusieurs écoles, et administré par un conseil d’administration composé pour moitié d’élus territoriaux et pour moitié de représentants des enseignants et des parents d’élèves.

Le président du conseil d’administration est élu parmi les représentants des communes. La composition exacte du conseil d’administration n’est pas encore totalement définie.

Cet établissement serait placé sous l’autorité administrative d’un chef d’établissement. Ce dernier serait le supérieur hiérarchique de tous les personnels exerçant dans les différentes écoles constituant l’E.P.E.P.

Cette nouvelle structuration scolaire ne sera pas accompagnée de créations d’emplois, notamment administratifs.

Le gouvernement n’entend pas créer, à cette occasion, un nouveau corps de personnel de direction.

Ces chefs d’établissements, appelés « directeurs » seraient placés sous l’autorité pédagogique d’un IEN.

Nous n’avons obtenu aucune réponse sur la question de la décharge des directeurs et de l’inscription dans leur service horaire de la coordination avec le directeur de l’E.P.E.P.

L’UNSEN CGT s’était déjà prononcée contre ce projet lors de sa     présentation au Conseil Supérieur de l’Education du 25 janvier 2007.

Nous avons réaffirmé notre crainte que les moyens octroyés à chaque école, par chaque commune, soient soumis à des choix politiques locaux, relayés par des projets éducatifs locaux, validés par les conseils d’administration des E.P.E.P, cela aggravera l’inégalité de traitement des élèves sur le territoire. Nous ne nions pas les difficultés réelles des écoles en matière de gestion administrative et financière. En tout état de cause, la mise en place de ce projet modifiera de façon profonde l’enseignement primaire de notre système scolaire.

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